Mali : les civils reviendront au pouvoir en 2024


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Le président de la Transition au Mali, Assimi Goïta
Le président de la Transition au Mali, Assimi Goïta

Les nouvelles autorités maliennes ont fixé, par décret, à deux ans la durée de la période de transition, à partir du 26 mars dernier. En d’autres termes, il faudra attendre 2024 avant de voir les civils revenir au pouvoir.

Alors que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a reporté au 3 juillet prochain la prise de décision concernant le Mali, la Guinée et le Burkina Faso où ont eu lieu des coups d’Etat, la junte au pouvoir à Bamako a effectué, hier lundi 7 juin, une sortie pour fixer la fin de la Transition. Le colonel Assimi Goïta, chef des putschistes, a retenu le mois de mars 2024 avant de rendre le pouvoir aux civils.

Le chef de la junte a signé le décret stipulant que «la durée de la transition est fixée à 24 mois, à compter du 26 mars 2022». Réunis à Accra au Ghana, le week-end dernier, les chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, devaient voir s’il fallait maintenir les sanctions, les alléger ou tout simplement les lever. Le 9 janvier dernier, l’instance sous-régionale avait en effet infligé au Mali de sévères sanctions commerciales et financières pour contraindre la junte à présenter un calendrier «acceptable» de retour des civils au pouvoir.

Le 21 février dernier, le Conseil national de transition (CNT) avait adopté une nouvelle Charte de transition qui s’était substituée à celle d’octobre 2020. Celle-ci stipulait, entre autres, que l’actuel président de la Transition ne saurait se présenter aux prochaines élections législatives et présidentielle. Alors que la première Charte prévoyait l’organisation d’élections, le 27 février, aux termes d’une transition de 18 mois, les Assises nationales organisées par la junte avaient préconisé la prolongation du mandat de la Transition.

La durée de six mois à cinq ans proposée alors par la junte avait d’ailleurs entraîné la colère des dirigeants de la CEDEAO et de l’UEMOA qui avaient menacé le Mali de nouvelles sanctions. Quid de cette nouvelle proposition de céder le pouvoir aux civils en mars 2024 ? La CEDEAO est attendue sur la question, lors de son prochain sommet du 3 juillet.

A lire : Désaccord au sein de la CEDEAO sur le Mali, le Burkina et la Guinée

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Une plume qui balance entre le Sénégal et le Mali, deux voisins en Afrique de l’Ouest qui ont des liens économiques étroits
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