Mali : le départ des forces de sécurité étrangères exigé


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Drapeau du Mali
Drapeau du Mali

À Sévaré, une commune malienne, les citoyens ont manifesté, ce mercredi 9 octobre 2019, contre la présence des forces étrangères sur le territoire malien. Cette manifestation fait suite à l’appel de Fassoko, un regroupement des associations de la société civile au Mali.

Ils étaient près d’un millier dans les rues de Mopti dans la Commune de Sévaré, ce mercredi 9 octobre 2019, pour exiger le départ des forces étrangères présentes au Mali. Ces manifestations sont liées aux attaques récurrentes dans le centre du Mali. Lors de ces dernières semaines, elles ont provoqué plusieurs morts et de nombreux disparus. Déjà, la semaine dernière, le Mali a connu, à Boulkessi et Mondoro, l’attaque terroriste la plus meurtrière de ces 5 dernières années.

Ces violences terroristes mettent en cause la mission ou l’efficacité des forces étrangères présentes au Mali. Selon les manifestants, la présence de ces forces n’est nullement la solution à la crise sécuritaire que vit le pays depuis quelques années.  Ils exigent le départ des forces  étrangères telles que la MINUSMA, le G5 Sahel et Barkhane.

Une présence qui suscite la suspicion

Selon les manifestants, ces différentes forces ont, à part les diverses missions qui leur ont été assignées, d’autres objectifs inconnus de la population malienne. Dans une note adressée au chef de l’Etat Malien à la fin des manifestations, les marcheurs ont attiré l’attention de l’opinion nationale et internationale sur un possible jeu de la MINUSMA pour leur imposer un conflit intercommunautaire que le Mali n’a jamais connu.

Ils ajoutent que la  France et la MINUSMA se déguisent en djihadistes peulh et dogon pour commettre des attaques atroces dans le simple but de convaincre l’opinion internationale de l’importance de leur présence sur le territoire malien. Précisons que durant les 4 derniers mois, le Mali a subi au total 62 attaques terroristes commises par des groupes djihadistes. Le centre du pays est la région la plus frappée.

Outre le départ des forces étrangères, les manifestants ont exigé que la priorité soit donnée aux forces armées maliennes, que les moyens idoines soient mis à la disposition de ces dernières afin qu’elles puissent mieux protéger les personnes et leurs les biens.

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