Mali : IBK dénonce des « crimes contre l’humanité » après le bain de sang à Kidal


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Lors de son discours lundi soir sur la télévision publique, le Président malien Ibrahima Boubacar Keita a dénoncé des « crimes odieux » que l’on peut même qualifier de « crimes contre l’humanité » après les sanglants combats à Kidal, qui ont opposé l’armée malienne aux rebelles touaregs, faisant 36 morts officiellement.

C’est d’un ton ferme comme à son habitude qu’Ibrahim Boubacar Keita s’est exprimé lundi soir à la télévision publique ORTM sur les sanglants combats qui ont opposé samedi l’armée malienne aux rebelles touaregs, à Kidal, faisant 36 morts officiellement. Au moins 32 fonctionnaires avaient aussi été retenus en otage avant d’être finalement libérés lundi soir. Le Président malien a été on ne peut plus clair, excluant toute impunité pour les auteurs de ces « crimes odieux ».

Selon le chef d’Etat, « ces violences se sont produites alors que le Premier ministre et plusieurs ministres, en visite dans le nord du pays, ont été reçus sous des balles et tirs à l’arme lourde de groupes armés », rappelant aussi que des fonctionnaires en poste au gouvernorat ont été « pris en otage par les groupes armés, qui en ont froidement assassiné plusieurs. Je vous fais le serment que ces crimes odieux ne resteront pas impunis (…). Ils sont qualifiables de crimes contre l’humanité ». Par conséquent, prévient le dirigeant malien, « les auteurs de ces prises d’otages et exécutions sommaires seront poursuivis devant les juridictions nationales et internationales ».

Le Mali semble retrouver ses vieux démons depuis l’éclatement de ces sanglants affrontements à Kidal. Désormais tout est à revoir, y compris les négociations qui avaient été entamées avec les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) par l’intermédiaire de Ouagadougou. Et le calme n’est toujours pas de mise à Kidal, où la tension est encore vive entre les soldats maliens et les groupes armés, dont les rebelles touaregs. Un cessez-le-feu a été observé entre les deux parties mais la situation peut encore dégénérer à tout moment, chacun des belligérants ayant la main sur la gâchette pour se défendre d’éventuelles attaques.

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