Mali : Hollande rappelle à l’ordre le MNLA


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Le président français François Hollande a fat une mise au point, mercredi, au Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). En marge de la remise du prix Houphouët-Boigny, à Paris, l’actuel occupant de l’Elysée a déclaré « qu’aucun groupe armé ne peut rester armé au Mali », indiquant que « Les élections se tiendront à la date prévue dans tout le Mali, dans toutes les villes et donc à Kidal ».

Le ton monte entre François Hollande et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Le président français a rappelé à l’ordre le groupe armé, en marge de la remise du prix Houphouët-Boigny, à Paris, mercredi 5 mai.

« Aucun groupe armé ne peut rester armé au Mali », a fait savoir l’occupant actuel de l’Elysée. Et d’indiquer : « Les élections se tiendront à la date prévue dans tout le Mali, dans toutes les villes et donc à Kidal ».

Les autorités françaises comptent à tout prix respecter l’agenda du scrutin prévu pour le 28 juillet. Elles appellent ainsi le MNLA à désarmer. « Il ne peut et ne doit y avoir au Mali qu’une seule armée » qui a « vocation à se déployer sur l’ensemble du territoire », a affirmé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Philippe Lalliot. Ce « redéploiement » doit s’effectuer « de manière pacifique » et « c’est pourquoi nous appelons les groupes armés à déposer les armes et à poursuivre les discussions avec les autorités maliennes », a-t-il ajouté.

A la reconquête de Kidal

La reconquête de Kidal a débuté. Après avoir repris la localité d’Anefis, les militaires maliens se dirigeaient mercredi vers Kidal, selon le porte-parole de l’armée malienne. A entendre Souleymane Maiga, ministre malien de la Communication, le bilan est de 4 véhicules saisis dont un détruit, 28 rebelles armés ont été capturés. Une dizaine d’entre eux ont été tués. Du côté de l’armée malienne, deux militaires ont été blessés mais leur vie ne serait pas en danger.

Les affrontements entre les soldats maliens et les combattants du MNLA font suite aux accusations de Bamako selon lesquelles le groupe de touaregs indépendantistes procèderait à l’« épuration raciale » visant les populations noires de Kidal. L’avancée des militaires maliens vers la troisième ville du nord-Mali, chef lieu de la région de l’Adrar des Ifogas, réjouit la population à Bamako.

La France et le Mali comptent reprendre Kidal des mains du MNLA afin d’organiser l’élection présidentielle, comme prévu le 28 juillet, sur toute l’étendue du territoire malien. D’où le changement de stratégie de deux alliés qui ont, un temps, privilégié le dialogue avec le mouvement qui revendique l’indépendance de l’Azawad.

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