Mali : dialogue de sourd entre le MNLA et Bamako


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Des négociations vont se tenir ce vendredi à Ouagadougou entre
Bamako et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) pour tenter d’apaiser les tensions qui les opposent. Mais c’est un dialogue de sourd qui semble s’amorcer entre les deux parties. Le MNLA refuse toujours de déposer les armes alors que l’armée malienne a renforcé ses positions à Anefis, près de la ville de Kidal qu’elle souhaite récupérer aux mains de la rébellion.

Des négociations vont se tenir ce vendredi à Ouagadougou entre le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et Bamako pour tenter d’apaiser les tensions qui opposent actuellement les deux parties. Pour autant, la hache de guerre est loin d’être enterrée entre l’armée malienne et MNLA. Le mouvement a réitéré jeudi qu’il est hors de question qu’il dépose les armes tant que Bamako n’aura pas répondu à ses revendications. « Nous nous réservons le droit de riposter aux agressions de l’armée malienne et de ses milices », a indiqué le groupe armé confronté depuis quelques jours à l’armée malienne qui souhaite reprendre la ville de Kidal. Les violents combats qui les ont opposés ont fait une dizaine de morts à Anefis, située à une centaine de kilomètres au sud de Kidal, où l’armée malienne a décidé de renforcer ses positions.

Déçu par la France

Le MNLA par la voix de son porte-parole Moussa ag Attacher s’est aussi dit déçu que la France ait appelé tous les groupes armés du nord a déposé les armes. J’usqu’à présent, Paris avait toujours apporté son soutien au MNLA qui avait refusé que l’armée malienne pénètre dans Kidal après la libération du nord-Mali des groupes terroristes qui l’occupaient. Une position de la France vivement critiquée par l’opinion publique malienne qui l’a accusée de défendre les intérêts du MNLA.

Macky Sall appelle à la retenue de l’armée malienne
Face au regain d’hostilité entre Bamako et la rébellion, le président sénégalais Macky Sall lors d’une interview accordée au Figaro a demandé un délai supplémentaire avant le retour de l’armée malienne à Kidal pour ne pas compromettre les négociations. « Kidal doit être traité de façon appropriée. On est très près de trouver une solution par le dialogue à Ouagadougou pour que les élections se déroulent sur tout le territoire malien. Ce n’est pas la peine, à 15 jours près, de risquer une nouvelle guerre », a déclaré Macky Sall. Pour le moment les négociations semblent mal parties car aucune des deux parties n’est prête à faire des concessions.

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