Madagascar : OIT-SAVABE en croisade contre le travail des enfants dans la filière vanille


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La vanille
La vanille

Comme dans plusieurs filières économiques de la Grande Île, celle de la vanille n’échappe pas au fléau du travail des enfants, qui ternit ainsi l’image de la filière depuis de nombreuses années. Ce qui a entraîné une levée de bouclier contre le phénomène du travail des enfants à Madagascar.

Plusieurs pays importateurs de la vanille de Madagascar ont fait pression pour faire cesser le travail des enfants dans la filière vanille. Les efforts menés jusqu’ici commencent à porter leurs fruits et on voit une nette régression du travail des enfants dans la filière vanille, surtout dans la région de Sava, au nord de l’île. Une des initiatives allant dans ce sens est le projet OIT-SAVABE ou Soutenir les Acteurs de la Vanille au Bénéfice des Enfants.

Ce projet a été lancé en 2018 et son objectif s’articule autour de la lutte contre le travail des enfants dans la filière vanille. Cette lutte inclut l’amélioration des conditions de vie des ménages vivant de la culture de l’Or vert et la réinsertion professionnelle des jeunes de 14 à 17 ans. En effet, nombreux jeunes de la région quittent trop tôt le système scolaire pour aller travailler dans les champs de vanille. Une étude menée par l’Organisation Internationale du Travail dans la région, en 2011, a fait état de 20 000 enfants travaillant dans ce secteur. Une situation plus qu’alarmante.

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Ce chiffre a nettement diminué depuis la mise en place du projet OIT-SAVABE. « Les porte-à-porte tendant à nous informer sur ce qu’il faut savoir concernant le travail des enfants, ce que cela implique et ses méfaits nous ont convaincus de changer d’approche. Avec les appuis en matière de technique de culture améliorée de vanille et de gestion financière des ménages, les parents se concentrent plus sur l’éducation de leurs enfants », affirme un planteur de vanille de la commune rurale de Bemanevika, district de Sambava.

Toutefois, les améliorations obtenues sont encore minimes et il y a encore du chemin à faire pour sensibiliser les parents quant à l’importance de l’éducation. Ces derniers étant souvent facilement attirés par l’argent facile gagné par la culture de la vanille.

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