Libye : où se trouvent les Kadhafi ?


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La veuve et trois des enfants du défunt dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ont quitté l’Algérie depuis très longtemps, selon les autorités algériennes. Ils s’y étaient réfugiés en août 2011, durant le conflit libyen.

Ils semblent comme s’être volatilisés. Aucun membre de la famille de Mouammar Kadhafi ne se trouve actuellement sur le territoire algérien, a déclaré l’ambassadeur algérien en Libye, Abdelhamid Bouzaher, cité jeudi par l’agence libyenne de presse Lana.

Safia, la veuve du défunt leader libyen, et trois de ses enfants : Aicha, Hannibal et Mohamed, ont quitté l’Algérie depuis très longtemps, où ils s’étaient réfugiés après la chute de Tripoli en août 2011, a précisé Abdelhamid Bouzaher. Une déclaration qu’il a tenue après s’être entretenu avec le ministre libyen de la Jeunesse et du sport, Abdel-Salem Ghouila.

L’ambassadeur algérien n’a bien évidemment pas soufflé un mot concernant leur nouvelle destination. Secret de polichinelle oblige. Il s’est refusé à tout commentaire face aux médias. Plusieurs informations circulaient depuis plusieurs semaines concernant le départ de la famille de l’ancien dirigeant libyen sans qu’elles ne soient confirmées.

Alger, soutient des Kadhafi

Le fait que les autorités algériennes aient accepté d’abriter les Kadhafi n’a rien de surprenant. L’Algérie s’était fermement opposée à l’intervention de l’Otan en Libye, prônant la négociation avec le colonel Kadhafi, et maintenant coûte que coûte sa ferme position contre toute intervention occidentale en Afrique.

Alger redoutait surtout une déstabilisation de la région par le renforcement des mouvements terroristes radicaux et l’exportation des armes dans le pays si le régime de Mouammar Kadhafi s’effondrait. Le dirigeant libyen, qui entretenait aussi des relations avec certains généraux de l’armée algérienne, était vu par Alger comme un rempart contre les groupes islamistes radicaux.

Bras de fer contre le CNT

Face à cette position, le Conseil national de transition (CNT), l’ex-organe politique de la rébellion libyenne, a vivement critiqué l’Algérie, affirmant que le pays soutenait l’ex-dirigeant libyen en fuite, et laissait entrer des mercenaires en Libye pour grossir les rangs des combattants loyalistes.

Durant le conflit libyen, la tension n’a cessé de croître entre le CNT et l’Algérie, qui n’a pas reconnu le mouvement contrairement à une grande partie de la communauté internationale. Cette dernière d’ailleurs ne manque pas aussi de pointer du doigt Alger pour son attitude trouble vis-à -vis du régime du colonel Mouammar Kadhafi.

De leur côté, les autorités algériennes voient d’un mauvais œil le CNT qui, pour elles, regroupent un certain nombre d’ancien chefs djihadistes venus de Benghazi, région de l’est de la Libye, d’où est parti le soulèvement contre Mouammar Kadhafi.

Une chose est sûre. Ce n’est pas demain la veille, qu’Alger, qui sans aucun doute sait où se trouvent les Kadhafi, révèlera leur nouvelle destination.

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