Libye : les combats tribaux font rage


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La situation est toujours tendue en Libye. Plus de cent personnes ont péri dans des combats tribaux en une semaine au sud-ouest de Tripoli, à Cheguiga et Zenten.

Les combats tribaux font toujours de nombreuses victimes en Libye. Au moins 105 personnes ont été tuées et 500 blessées en une semaine dans les affrontements opposant des membres de la tribu des Machachia à des groupes armés de la tribu de Gontrar, à Cheguiga et Zenten, au sud-ouest de Tripoli. Les heurts ont éclaté le 11 juin. Le calme est revenu mercredi, selon une source officielle, rapporte l’AFP. Les relations entre les deux communautés se sont détériorées depuis le début du soulèvement contre Mouammar Khadafi, le défunt leader libyen.

Le conflit résulte de la mort d’un habitant de Zenten à un poste de contrôle des Machachia. Ces derniers ont accusé la brigade de la ville d’avoir pilonné leur village de Cheguiga avec des chars et roquettes. Selon ce militaire, « il a été difficile au début pour l’armée d’intervenir directement, par crainte de faire des victimes civiles supplémentaires ». Les autorités avaient pourtant déclaré « zones militaires » plusieurs villes de la région. Les combats tribaux sont fréquents en Libye. Cette situation d’insécurité permanente montre les difficultés des autorités à rétablir l’ordre dans le pays.

Début de la campagne des législatives

Par ailleurs, la campagne des élections législatives a démarré lundi. Les 3 707 candidats en lice ont jusqu’au 5 juillet pour convaincre. L’exercice est d’autant plus difficile que les Libyens ne sont pas habitués à ce type d’élections. Selon oree Khalefa Abdel Salam, candidat aux législatives à Tripoli, « le processus électoral est une expérience unique pour les Libyens, aussi bien pour les candidats comme moi que pour les électeurs, après 42 ans d’injustice et de tyrannie. Nous espérons que tout cela va se faire en douceur ». A l’issue du scrutin, 200 députés élus seront chargés de rédiger la nouvelle Constitution.

L’organisation de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch espère également que ces élections permettront de faire la lumière sur la situation de 7 000 prisonniers détenus à travers le pays. Plus de la moitié sont entre les mains de mercenaires. Une situation qui échappe au contrôle du Conseil national de transition (CNT) à la tête du pays depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi.

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