Les journalistes accusés de chantage contre le roi du Maroc contestent la validité des enregistrements


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Eric Laurent et Catherine Graciet, les deux journalistes français, soupçonnés de chantage contre le roi du Maroc, ont contesté en justice la validité des enregistrements utilisés pour leur mise en cause.

L’affaire des deux journalistes français soupçonnés de chantage contre le roi du Maroc en contrepartie de la non publication de leur livre à son encontre se poursuit. Les journalistes Eric Laurent et Catheriene Graciet, en effet, ont contesté en justice la validité des enregistrements utilisés pour leur mise en cause, selon des sources proches du dossier.

Dans leur requête déposée lundi devant la Cour d’appel de Paris, les deux journalistes demandent l’annulation des enregistrements des rencontres des 21 et 27 août, et de leurs mises en examen. Selon eux, « ces écoutes participent d’une administration déloyale de la preuve », car elles ont été réalisées par Hicham Naciri, avec l’aval du parquet de Paris pour la première foi, de la juge d’instruction pour la seconde, alors même que la justice n’était pas en mesure de les ordonner pour des raisons de droit.

Interpellés le 27 août dernier, puis mis en garde à vue et enfin mis en examen, avant d’être libérés sous surveillance judiciaire, Eric Laurent, 68 ans, Catherine Graciet, 41 ans, sont soupçonnés d’avoir voulu extorquer de l’argent au Maroc en échange de l’abandon d’un livre sur le Royaume, qui contiendrait des informations compromettantes. Ils avaient été arrêté en possession de 80 000 euros en liquide, à la suite d’une réunion avec l’avocat Hicham Naciri, émissaire du Maroc, qui a enregistré leur conversation à leur insu. L’avocat du roi avait également enregistré sa conversation lors de ses deux précédentes réunions avec Eric Laurent.

Une affaire qui a fait couler beaucoup d’encre dans la presse française mais aussi marocaine qui a été très critique avec les journalistes français. Les médias marocains ont été jusqu’à remettre en cause le sérieux des journalistes français, défendant ardemment le monarque marocain. En attendant l’enquête se poursuit. Une affaire qui pourrait révéler d’autres surprises…

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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