Les employés du pétrole gabonais en grève illimitée


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L’organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) a mis sa menace de grève en exécution depuis vendredi à minuit. Les membres de cette structure syndicale réclament la réduction de la main d’œuvre étrangère dans les entreprises pétrolières. Le gouvernement appelle à l’ouverture des négociations.

De notre correspondant

Les employés du pétrole avaient donné un sursis de quelques jours au gouvernement, après un préavis de grève, afin de permettre aux autorités du pays de prendre les mesures idoines au sujet de leur revendication. Mais ils ont été déçus. Aucune décision concrète n’a été prise par l’Etat au cours du conseil des ministres du 30 mars dernier, en vue de désamorcer la crise qui s’annonçait déjà dans ce secteur.

Conséquence : les employés de l’ONEP ont arrêté le travail. Ils réclament le départ des expatriés et le recrutement massif des Gabonais. Dans leur récente communication, ils avaient dénoncé l’utilisation massive de la main d’œuvre étrangère dans les sociétés pétrolières du pays, exigeant du gouvernement des décisions courageuses, afin de renverser cette tendance.

«Notre revendication n’a pas changé. Il y a un seul point: la publication d’un décret réglementant l’emploi de la main d’œuvre étrangère et abrogeant tous les autres textes vieux de plus de 40 ans. A compétence égale, il faut une préférence nationale pour l’emploi d’un Gabonais. S’il n’y a pas de compétence au Gabon, alors pas de problème, on emploie un étranger», a déclaré Landry Ivala, secrétaire général adjoint de l’ONEP.

Selon certaines sources, la société pétrolière française Total-Gabon aurait déjà arrêté sa production du fait de cette grève, afin de protéger ses installations. Le secteur risque une paralysie totale d’ici 48 heures.

Le gouvernement dans un communiqué publié ce 2 avril a invité les employés du secteur pétrolier à une série de concertation qui devraient débuter ce samedi, pour se poursuivre la semaine prochaine. L’objectif du gouvernement est de trouver un compromis pouvant permettre de dénouer cette nouvelle crise. «Le gouvernement invite donc les partenaires sociaux à privilégier l’intérêt de tous les travailleurs de notre pays. Dans ce sens, il reste ouvert à la négociation et à la concertation permanente», peut-on lire dans le communiqué de l’Etat.

Le Gabon tire environ 60% de ses recettes des activités pétrolières. Une grève de l’ONEP, même de durant 3 jours seulement, serait catastrophique pour l’économie nationale.

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