Les aveux de Bamako au Forum de Dakar : « Nous avons failli »


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Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères
Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop

La tension entre Bamako et Paris pourrait baisser. C’est le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, qui en a fait l’annonce. C’était lors du 8ème Forum international sur la Paix et la Sécurité à Dakar, au Sénégal.

Le Mali ouvre la porte à une réconciliation avec la France. C’est tout le sens de la sortie, ce jour, du ministre malien des Affaires étrangères. « Le Mali a souhaité que notre souveraineté soit respectée », a lancé Bamako. « Que nos choix stratégiques et nos choix de partenaires soient respectés », a poursuivi le diplomate malienne.

Bamako « n’a pas de problème à traiter avec… la France »

Abdoulaye Diop a insisté pour que « les intérêts vitaux des Maliens soient pris en compte » par la France. « Si ces éléments sont observés, le Mali n’a de problème à traiter avec aucun partenaire. Y compris la France », a indiqué le ministre, lors du Forum sur la Paix et la Sécurité.

Le chef de la diplomatie malienne insiste que l’important, « c’est vraiment que nos partenaires viennent dans l’état d’esprit de travailler avec nous pour des solutions ». Pour Abdoulaye Diop, il n’est pas question que ces partenaires « viennent nous dicter des solutions ». Devant le Forum de Dakar, le ministre malien appelle les Africains à reconnaître leurs carences.

L’Afrique ne peut « pas toujours compter sur l’extérieur »

« Il ne faut pas jeter l’anathème sur les gens », interpelle Abdoulaye Diop. « Nous avons notre propre responsabilité », enfonce-t-il. Et d’accuser : « Nous avons failli par rapport à l’intégration du continent ». Le diplomate ne lâche pas prise, il poursuit les accusations. « Nous avons failli par rapport au renforcement de la coopération entre nous ». Evoquant la question sécuritaire, il nuance par rapport aux propos du Président sénégalais.

« Nous avons failli par rapport à notre responsabilité pour assurer notre propre sécurité », déplore Abdoulaye Diop. « Nous ne pouvons pas faire assumer ça par d’autres », interpelle l’officiel malien. Dans son discours d’ouverture, le Président Sénégalais avait alerté sur certaines carences à l’international. « Nous ne pouvons pas toujours compter sur l’extérieur », a indiqué le président en exercice de l’Union Africaine.

« Les opérations de maintien de la paix de l’ONU ont montré leurs limites », a déploré le chef de l’Etat sénégalais. Pour Macky Sall, « il urge de mettre en œuvre la Force Africaine en attente ».

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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