Le réchauffement climatique assèche le Lac Tchad


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L’Afrique pourrait bientôt devenir un immense désert, à moins d’utiliser les données satellites pour prévenir l’avancée du désert du Sahara et la baisse du niveau des lacs du continent, a averti la directrice du Bureau des affaires spatiales des Nations unies, Mme Alice Lee.

Mme Lee, qui s’exprimait lors d’un séminaire régional sur les applications de la technologie spatiale intégrée pour la surveillance du changement climatique, des impacts sur le développement agricole et de la sécurité alimentaire, a déclaré que le problème de l’insécurité alimentaire et de la diminution des ressources hydriques était angoissant et nécessitait l’attention immédiate de tous les dirigeants africains.

Elle a indiqué que l’utilisation de l’expertise scientifique était essentielle pour freiner la dégradation de l’environnement, faisant à ce propos état du cas du Lac Tchad qui a perdu 90% du niveau de ses eaux du fait de l’association de plusieurs facteurs tels que le réchauffement climatique et les activités humaines en amont des fleuves qui l’alimentent.

Elle a ajouté que d’après les données recueillies par les satellites en orbite au-dessus de la terre, on pouvait vraiment craindre que les changements du système solaire entraînent à une avancée constante du désert.

Selon Mme Lee, la technologie et l’expertise scientifiques sont importantes pour lutter contre les effets qui pourraient provoquer une crise alimentaire grave en Afrique.

Dans son intervention à ce même séminaire, le responsable du Département des relations internationales de l’Agence spatiale européenne (ESA), Chris de Cooker, a invité les climatologues et les scientifiques africains à se servir des abondantes données fournies par la technologie spatiale pour orienter les décideurs politiques du continent et leur donner des conseils sur la manière de lutter contre les conséquences graves du changement climatique et du réchauffement de la planète.

M. De Cooker a également préconisé de lutter contre les effets néfastes du changement climatique, en ajoutant que l’ESA avait mis en place des modèles pour étudier les effets du réchauffement du globe sur le Lac Victoria en Afrique de l’Est.

Le Lac Victoria est un des rares lacs d’eau douce du monde.

Il a estimé que si l’installation d’un satellite pourrait se révéler coûteuse pour la plupart des pays africains, les données existantes étaient gratuites et a invité les scientifiques à s’en servir pour conseiller les gouvernements sur la nécessité de mettre en place des mesures pour réduire les effets négatifs du réchauffement de la planète.

La plupart des communautés vivant le long des côtes en Afrique pourraient être gravement affectées si le niveau des mers monte sans que des mesures d’accompagnement soient prises pour les protéger contre les effets de ce phénomène.

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