Le ras-le-bol des contractuels sénégalais


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Drapeau du Senegal
Drapeau du Senegal

Formés comme les titulaires, les enseignants volontaires et contractuels se mobilisent contre la précarité de leur situation. Contre « l’ajustement structurel », ils mettent en avant les résultats obtenus grâce à eux.

Les quelque 7 000 membres du corps des volontaires et contractuels de l’Education nationale sénégalaise se rebiffent contre le traitement inégal dont ils s’estiment l’objet par rapport à leurs collègues titulaires. Leur collectif a appelé hier à rejeter un « système d’exploitation et de discrimination (…) indigne d’un Etat de droit ». Pour faire aboutir leur revendication d’une intégration dans la fonction publique – « A travail égal, salaire égal » -, les profs précaires envisagent, selon leur porte-parole Souleymane Diallo, de pratiquer « la rétention des cahiers de composition », voire « le boycott de la surveillance des examens de fin d’année. »

Pour la sempiternelle cause de « l’ajustement structurel », beaucoup d’étudiants des écoles normales sénégalaises ne se voient pas proposer, une fois leur diplôme en poche, de postes de titulaires et doivent se contenter des statuts de volontaire ou de contractuel, devenus identiques avec les années.

Les déclassés attendent

Souvent détenteurs de diplômes universitaires, ces déclassés revendiquent leur part de mérite dans l’amélioration du taux de scolarisation au Sénégal. Celui-ci s’est haussé de 54 % en 1995 – année de création du corps – à 65,5 % en 1999.

Pendant sa campagne, le futur président Abdoullaye Wade avait promis de réviser le statut des contractuels. A lui de gérer désormais l’attente créée. Faute d’une réaction rapide, il pourrait affronter sa première crise sociale de grande ampleur.

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