Le rapport PMA dans le texte


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Globe terrestre
Globe terrestre représentant une partie de l'Afrique

Morceaux choisis parmi les principales analyses et les extraits les plus significatifs du rapport publié jeudi soir la CNUCED sur les pays les moins avancés (PMA).

 » Depuis les années 70, les crises commerciales extérieures ont eu, aux pires moments, des conséquences en moyenne deux fois plus lourdes pour les PMA que pour les autres pays en développement.  »

Suite à la Conférence de Paris en 1990 et à ses engagements,  » la part du PNB des pays donateurs (…)consacrée aux PMA est tombée de 0,09 % en 1990 à 0,05 % en 1998, année où cinq membres du CAD seulement ont atteint les objectifs du Programme d’action [décidé à Paris] : le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et la Suède.  »

Les apports de capitaux privés dans les PMA sont passés de 323,1 millions de dollars US par an de 1990 à 1994, à 941,9 millions de dollars par an de 1995 à 1998. En Afrique, cela a profité surtout à l’Angola, à la Guinée équatoriale, à l’Ouganda et à la Tanzanie. Mais globalement, cet apport supplémentaire n’a pas compensé la baisse de l’aide publique pendant la même période. Quant à la nature de ces investissements privés, ils continuent à privilégier l’exploitation des ressources naturelles.

La dette extérieure des PMA est passée de 121,2 milliards de dollars en 1990 à 150,4 milliards en 1998.  » Les PMA sont de plus en plus tributaires d’un financement exceptionnel.  »

 » La communauté des donateurs ne constituait et ne constitue absolument pas une entité homogène, car les donateurs ont une expérience et des idées très différentes, et celles-ci influent sur les projets et les programmes qu’ils acceptent de soutenir.  »

 » Les apports d’aide extérieure sont des sources majeures de chocs à l’intérieur des pays. Pour la plupart des PMA, ces apports sont en fait plus irréguliers que les recettes d’exportation les plus instables, et plus irréguliers aussi que les recettes publiques courantes.  »

 » Il est désormais bien admis que c’est en laissant une plus large place aux forces du marché et à l’initiative privée que l’on favorise le plus un processus soutenu de croissance économique et de réduction de la pauvreté. Il est toutefois illusoire d’espérer que les forces du marché assureront la croissance si l’on n’accorde pas toute l’attention voulue aux carences et aux imperfections des marchés, des institutions et des infrastructures dans les PMA. Une approche pragmatique de la conception des réformes structurelles s’impose donc.  »

 » Il est probable que toute réduction de l’aide au développement accordée par les donateurs, sous prétexte que tous les pays en développement ont désormais accès aux capitaux privés mondiaux sera davantage compensée par des transferts courants privés de travailleurs migrants internationaux que par une augmentation des investissements étrangers directs et des prêts bancaires commerciaux. « 

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