Le Niger veut une intervention des puissances étrangères dans le sud de la Libye


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De passage à Paris, le ministre de l’Intérieur du Niger, Massoudou Hassoumi, a affirmé que son pays souhaitait une intervention des puissances étrangères dans le sud de la Libye, qui constitue selon lui « un incubateur des groupes terroristes ».

La situation du sud de la Libye, très instable, préoccupe de plus en plus les pays de la sous-région. C’est le cas du Niger qui souhaite une intervention des puissances étrangères dans le sud libyen. C’est le ministre nigérien de l’Intérieur Massoudou Hassoumi, de passage à Paris, qui en a fait l’annonce, lors d’un entretien accordé à RFI.

Selon le ministre, le sud de la Libye est « un incubateur des groupes terroristes ». Il a rappelé que « les puissances qui sont intervenues en Libye pour renverser le colonel Kadhafi, à la suite de quoi la Libye est devenue aujourd’hui le principal sanctuaire terroriste, doivent faire le service après-vente. Il est tout à fait légitime que la France, les Etats-Unis interviennent pour éradiquer la menace terroriste dans le sud de la Libye ». Pour lui, « la prise de conscience de la menace que constitue le sud libyen est aujourd’hui assez forte, et une intervention entre dans l’ordre du possible ».

Menaces d’attaques terroristes dans le Sahel

Massoudou Hassoumi s’est également entretenu avec Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, qui l’a reçu mercredi à Paris. D’après le Quai d’Orsay, leur entretien a notamment permis de faire le point « sur la situation dans les pays du Sahel et en Libye, et a confirmé la proximité de nos approches et la confiance qui prévaut dans nos relations bilatérales ». De son côté, Laurent Fabius a en particulier salué « l’engagement fort du Niger en faveur de la stabilité de la région sahélienne ».

La situation du Sud de la Libye inquiète également Washington. Pas plus tard que le 29 janvier, le directeur des Services de renseignement américains, James Clapper avait déclaré que « les gouvernements de la région du Sahel, particulièrement le Tchad, le Niger, le Mali et la Mauritanie, courent le risque d’attaques terroristes, essentiellement en représailles à leur soutien à l’intervention militaire française au Mali, en janvier 2013 ». C’est bien la preuve que même si les groupes terroristes ont été chassés du nord-Mali, le Sahel est loin d’être à l’abri de la déstabilisation.

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