Le neem, un arbre aux mille vertus qui soigne le paludisme mais pas le Coronavirus


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neem margousier

Le neem ou margousier est un arbre originaire d’Inde, présent dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne. Dans la pharmacopée traditionnelle, ses fruits sont utilisés comme un insecticide naturel inoffensif pour l’homme, et il est aussi un très bon anti-paludéen. Pourtant, malgré ses nombreuses vertus, rien ne montre aujourd’hui qu’il puisse avoir un effet bénéfique contre le nouveau Coronavirus.

L’Azadirachta indica de son nom scientifique, appartient à la famille des Méliacées. Il est présent en Afrique de l’Ouest sous de multiple noms Neem, Nim, Dému Buki, Dému tubab en wolof, kaaki, Leeki, Nim, Nuwakinin, Tirotiya, Miliahi, en pulaar, Neem, Nivaquine en serer, Goo, Guy en bambara, Tubabu tombohô, Tubabu tohoro, en mandingue ou encore Dongoyaro, en haoussa et Neem en moré (maure).

Neem ou margousier : arbres merveilleux

Le neem est utilisé pour son bois, pour l’huile que l’on peut en tirer, mais aussi pour le sirop administré aux enfants qui permet de lutter contre le paludisme dans la pharmacopée traditionnelle. La recette est simple, on fait bouillir les feuilles de l’arbre dans l’eau et les infusions ainsi obtenues ont des vertus antiparasitaires importantes. De nombreuses recherches médicales ont montré l’efficacité de cet antipaludique qui permet de réduire fortement la quantité de parasite présent dans le sang, jusqu’à 80% selon certaines études.

Pour autant, le neem ne contient pas de la Chloroquine explique africacheck, média de vérification des informations. En effet, en Côte d’Ivoire, une rumeur a créé un emballement et une ruée sur le neem, ces derniers jours, alors est-il expliqué, alors que l’arbre « ne contient pas de la Chloroquine qui est un dérivé de la quinine obtenu par synthèse chimique ».

Afrik.com expliquait déjà en 2005 les capacités particulièrement intéressantes de l’huile de neem obtenue à partir du fruit de l’arbre, pour éliminer les larves de moustiques. La procédure de récolte des fruits de neem, ce qui est fait un fantastique anti-paludéen et insecticide naturel. Nous préconisions cependant le développement de la culture du neem, car l’utilisation des feuilles, de la poudre des graines ou de l’huile soigne l’homme et protège les céréales et légumineuses en stock ou sur pied contre les insectes nuisibles. L’importance du paludisme en Afrique et les crises acridiennes qui sévissent sur le continent justifient à eux seuls que soit développée une exploitation sans retenue du neem ou margusier, l’arbre universel.

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