Le malaise de Félix Tshisekedi révélateur de l’impression laissée par l’élection présidentielle en RD Congo


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malaise de Félix Tshisekedi

Félix Tshisekedi, nouveau président de la République Démocratique du Congo, a fait un malaise pendant son discours d’investiture. Sans rentrer dans l’analyse psychologique, force est de constater que ce malaise est révélateur de l’impression que dégage cette élection dans le plus grand pays francophone ou la communauté internationale s’est couchée devant le nouveau coup d’état de Joseph Kabila.

Tous les observateurs internationaux sont aujourd’hui unanimes pour reconnaitre que le vrai vainqueur de l’élection est l’autre opposant, Martin Fayulu, qui aurait recueilli entre 40 et 6% des suffrages, un nombre de voix en tous cas largement suffisant pour le placer en tête de cette élection présidentielle à un tour.

Mais Joseph Kabila zt la Ceni en ont décidé autrement, plaçant Félix Tshisekedi devant, à la surprise générale, et laissant au parti présidentielle une large majorité aux Provinciales pour mettre en place un des premiers régimes de cohabitation de l’histoire africaine. Un tour de force de Joseph Kabila qui laisse croire à une transition démocratique, la première pour ce pays francophone de 80 millions d’habitants, alors qu’il garde la main sur les rouages du pouvoir, en attendant de pouvoir se représenter directement à la prochaine élection présidentielle, dans 5 ans.

Pourtant, le rapport publié par la Cenco ne fait guère de doute en affirmant que Martin Fayulu aurait remporté la présidentielle avec 62,11% des suffrages exprimés devant Félix Tshisekedi (16,93%) et Emmanuel Ramazani Shadary (16,88%). Des résultats très éloignés des chiffres officiels de la CENI donnant Félix Tshisekedi Président avec 38,57% des suffrages exprimés devant Martin Fayulu 34,83% et le dauphine de Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, troisième, avec 23,84% des suffrages exprimés.

Mais les richesses de la RDC, et l’importance de certaines matières premières indispensables au bon fonctionnement de l’économie occidentale ont entrainé une volte face des principaux pays qui après quelques déclarations de principes relevant l’aspect surprenant des résultats, ont fini par se faire à l’idée qu’il était préférable de bafouer la démocratie que de plonger le pays dans le chaos d’une guerre civile.

Il faut saluer en cela aussi la hauteur d’esprit de Martin Fayulu qui continue à appeler ses partisans au calme pour éviter les violences. Une attitude digne d’un grand chef d’etat qu’il convient de saluer en cette période de coup d’Etat avalisé par la communauté internationale.

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