Le député Ousmane Gaoual écope de 18 mois avec sursis !


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C’est le jeudi13 août que le verdict du Tribunal de Mafanco est tombé concernant le procès du député de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, Ousmane Gaoual Diallo. Ce dernier a été reconnu coupable des faits qui lui ont été reproché à savoir d’agression, d’injures publques à l’endroit de l’importateur de véhicule Diouldé Diallo.

A Conakry,

Ainsi, le verdict du tribunal de Mafanco stipule que Ousmane Gaoual, député de l’Union des Forces Démocratique de Guinée (UFDG), est condamné à 18 mois de prison avec sursis et au payement de 500 mille GNF. Il faut noter que M.Keita, le Procureur de la République, dans son réquisitoire, a affirmé que le prévenu Ousmane Gaoual Diallo doit se comporter dignement vu son statut. Il a déclaré d’un ton ferme : « les faits sont têtus, criards, sans ambages. Pour la répression, je requiert la condamnation à deux ans de prison ferme et à une amende d’un million de GNF en application des articles 295, 371, 374, 386 de notre code pénal ».

Pour le pool des avocats de la défense les faits ont été tronqués et ce dossier a été monté de toute pièce. Et Maître Béa de plaider : « Nous demandons à ce que les articles 420 et 463 du code de procédure pénale qui stipulent la relaxe soit appliqués pour notre client ». Quant à Ousmane Gaoual il a précisé : « Comme je l’ai dit plus tôt, j’ai été surpris de voir ces blessures sur les sites internet et autres supports médiatiques. Si j’avais constaté une quelconque blessure, j’aurai pris les dispositions qui y siéent. Je fais confiance à votre jugement ».

Au finish, Ousmane Gaoual a été condamné à 18 mois avec sursis et au payement d’une amende de 500 mille francs guinéens. Me Salif Béavogui, estime « qu’un innocent a été condamné ». Et d’ajouter : « «Je suis très content parce que mon client a été libéré. Mais la bataille judiciaire va continuer. Parce que le verdict ne repose pas sur le droit. C’est un innocent qui a été condamné à 18 mois assortis de sursis, selon Salif Béavogui. C’est une décision aux ordres, c’est une décision dictée par une autre considération autre que le droit. Nous avons toujours dit que cette affaire a été instrumentalisée, elle a été caporalisée. C’est un innocent qui a été condamné. Mais nous de la défense, notre objectif est atteint. Notre objectif était de le revoir en liberté afin qu’il continue ses activités. Pour qu’il continue à mener le combat aux côtés de sa formation politique. On avait voulu le faire taire. C’était l’objectif de ce procès.»

Pour Salif Béavogui, « il est clair que l’objectif était de l’anéantir. Mais le crime n’est jamais parfait. Le fameux certificat qui a été produit dans ce dossier n’est pas un certificat valable. Parce qu’il n’est pas signé par le titulaire, Dr.Hassan Bah. Ensuite, la partie civile n’a pas considéré cette affaire. Du début à la fin, elle ne s’est pas manifestée. C’est d’autres personnes qui avaient intérêt à ce que notre client soit humilié, soit jeté en prison, soit ridiculisé, qui se sont intéressé à ce dossier. Même la plainte est douteuse. Nous ne pensons pas qu’elle soit effectivement de la personne qui est censée être victime. Nous allons relever appel de cette décision, et le combat judiciaire va continuer. Quant à notre client, il va poursuivre son combat politique» ».

Par rapport à ce procès, le ministre Damantang Albert Camara, porte-parole du gouvernement a indiqué qu’il a fallu qu’un simple citoyen, qui souhaite jouir de ses droits, décide d’intenter des poursuites judiciaires, pour que l’on parle de manipulation du pouvoir. Et d’ajouter : « Notre gouvernement entend laisser les citoyens exercer librement leur droit, s’exprimer pour que la jeune démocratie guinéenne puisse se construire en douceur. L’UFDG avait dit qu’elle respectait la justice, qu’elle tenait au respect de la procédure, peut-être qu’elle estime que tel n’a pas été le cas ».

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