Le Congo-sur-Afrique à L’Haÿ-les-Roses


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Nous y étions. C’était à l’intérieur du Val-de-Marne. Dans une ville moyenne de l’Île-de-France. Une ville mi-bourg, mi-cité, contiguë à Bourg-la-Reine, mais dans le Val de Bièvre. Où le Moulin de la Bièvre mixait l’air, entre le froid du matin et la bise du soir ; au-dessus d’un éventail illuminé de livres ensoleillés et parfumés, des parfums des mille et une nuits aux parfums des forêts équatoriales. Sous une pluie d’automne timide, mais doucette et interminable. Dans la mixité des peuples qui tendent la rose sourire aux lèvres : à L’Haÿ-les-Roses.

Du 1er au 3 octobre de l’an deux mille dix, il y soufflait un harmattan historique, qui formait des tourbillons cinquantenaires au milieu de la place du Moulin, sous l’oeil impressionné et joyeux des foulées bigarrées, des amis de la Culture, venues de toute part. Il y avait vraiment une présence africaine! De la maison d’édition cinquantenaire à la Galerie Congo naissante, en passant par PAARI, ACORIA et les masques.

C’était un salon du livre mémorable : sous le signe du cinquantenaire des pays africains, ex-colonies de la Mère-patrie, adonnés aux mots dictés à leur inspiration par la langue française, pour faire écho au lire ensemble dans la concorde des peuples.

On pouvait y relire Verre cassé, Le Conseiller du Prince ou Riwan… des livres, qui enjolivaient des tables nappées d’un rouge royal, signe des jours inoubliables.

On pouvait y sentir la présence d’un illustre de la plume rapportant les Soleils des Indépendances devant un parterre d’esprits éveillés ; on pouvait y revoir le pas frénétique des Table-ronde et Indépendance Tcha-Tcha, qui poussaient sur la chansonnette, au travers des pas d’allure des gens des lettres mêlés aux gens de la Société des Ambianceurs et Personnes Elégantes (la SAPE), qui avaient rehaussé le salon de leur présence.

Mais, on pouvait aussi y voir les hommes politiques de gauche côtoyés ceux de droite, le cœur bien à gauche, le temps des retrouvailles sous un Arbre à palabre importé d’Afrique.

C’était le parangon. Des livres et des Hommes.

Aimé Eyengué

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