Le 21ème siècle sera le siècle de la croissance africaine


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Le Premier ministre du Japon, Yasuo Fukuda, a estimé mercredi à Yokohama, que l’histoire du développement de l’Afrique est en train d’ouvrir une nouvelle page : « le siècle de la croissance africaine où l’Afrique deviendra un puissant moteur qui ferait tourner la croissance de la planète ».

Le Premier ministre japonais donnait le coup d’envoi de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD IV) à Yokohama, où 52 dirigeants venus d’Afrique sont réunis pour rencontrer les nations occidentales et les agences de développement afin de discuter du développement de l’Afrique.

« L’Afrique que le Japon voudrait créer avec l’Afrique, est une Afrique baignant dans la croissance, mais la paix et la sécurité sont essentielles à l’avènement de cette croissance », a déclaré le responsable nippon.

Le premier ministre japonais a souligné qu’en vue d’activer la dynamique de croissance africaine, la chose la plus importante reste le développement des infrastructures, comme l’amélioration des infrastructures de transport, qui jouent un rôle critique dans l’attrait des investissements privés.

« Bien que le réseau routier africain ait fait des progrès, de nombreuses liaisons ne sont toujours pas créées, et c’est une des raisons pour lesquelles où il (le réseau) n’a pas encore atteint un niveau pour jouer suffisamment le rôle qui est le sien dans le plein sens du terme ».

« Le gouvernement du Japon souhaite aider à connecter ces réseaux routiers non reliés. Le Japon souhaite combiner ces efforts à la modernisation des différents ports afin de former un réseau – un réseau qui permettra à l’Afrique dans son ensemble d’avancer avec plus de dynamisme-« , a expliqué Yasuo Fukuda.

Il a dit que les entreprises nipponnes seraient d’autant plus intéressées à investir en Afrique que les infrastructures se seront améliorées, et que l’accroissement des investissements directs des firmes japonaises irait de pair avec le renforcement des transferts de technologie et des aptitudes à la gestion.

« Si nous sommes en mesure d’utiliser pleinement les ressources abondantes de l’Afrique à l’aide des technologies japonaises, cela va certainement être un élément déclenchant de la croissance, et sans aucun doute avantageux pour l’Afrique », a-t-il ajouté.

Le chef du gouvernement japonais a également dit que, afin d’assurer la pleine croissance en Afrique, le développement de l’agriculture est extrêmement important car près des deux tiers de la population totale du continent noir s’y adonnent.

Par conséquent, il a lancé un appel à l’action, en vue de doubler la production actuelle de riz à 14 millions de tonnes, au cours des 10 prochaines années.

Selon lui, grâce à une riche expérience agricole, le Japon est disposé à coopérer avec différents pays et organisations internationales dans les domaines du développement de systèmes d’irrigation et d’amélioration des variétés de cultures entre autres.

Dans son discours, le président en exercice de l’Union africaine, le président tanzanien, Jakaya Kikwete, a dit que l’Afrique se réjouissait de l’annonce du doublement de l’aide du Japon à l’Afrique d’ici à 2012.

Il a dit que la TICAD IV se pencherait sur les facteurs critiques pour la promotion de la croissance et du développement du continent.

Le président de l’UA a estimé qu’il restait à examiner l’augmentation des échanges et des investissements entre l’Afrique et le Japon.

Il a déploré le niveau inférieur des investissements en Afrique, « parce que les Japonais pensent qu’il est encore trop risqué d’investir en Afrique », ajoutant que les Africains, de leur côté, doivent convaincre les investisseurs japonais.

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