La répression hypothèque les chances d’une élection libre au Zimbabwe


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L’intensification des mesures de répression contre les leaders de l’opposition et des organisations non-gouvernementales est une preuve de plus que le deuxième tour de la présidentielle du 27 juin ne sera pas libre et transparent, a déclaré, samedi, l’organisation américaine de défense des droits de l’homme, Human Right Watch.

Les observateurs électoraux internationaux de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de l’Union africaine doivent surveiller et rendre publique les abus du parti au pouvoir au Zimbabwe, l’Union nationale africaine du Zimbabwe- Front patriotique (ZANUF-PF), a t-il déclaré.

« Avant le gouvernement poursuivait les membres de l’opposition, maintenant il arrête ses leaders », a déclaré la directrice Afrique de Human Right Watch, Georgette Gagnon, ajoutant que cela est aune autre tentative flagrante de Mugabe de s’emparer de force des élections. Quand est ce cette illégalité croissante va arrêter?.

Le 14 juin, la police a arrêté le leader du Mouvement du changement démocratique, Morgan Tsvangirai pour la quatrième fois en huit jours dans une tentative apparente de déstabiliser sa campagne avant le scrutin.

Deux jours plus tôt, la police l’a arrêté au barrage routier Kwekwe et l’a détenu pendant plus de heures avant de le relaxer. Après son arrestation, le leader de l’opposition s’est rendu à Gweru dans les Midlands où il a été interpellé et détenu en même que ses aides pendant deux heures avant d’être libéré sans inculpation.

La terreur comme arme politique

Le 12 juin, le secrétaire général du parti, Tendai Biti a été également arrêté à l’aéroport de Harare alors qu’il rentrait d’Afrique du Sud après quelques semaines d’exil volontaire.

Les autorités zimbabwéennes comptent inculper M. Biti pour trahison pour avoir déclaré Morgan Tsvangirai vainqueur des élections présidentielles du 29 mars avant la publication des résultats officiels. Il est actuellement en détention dans un lieu tenu secret où l’accés est refusé à ces avocats.

Les accusations de trahison qui pèsent sur M. Biti est une autre tentative grossière du gouvernement d’arrêter les leaders du MDC », a déclaré Mme Gagnon, ajoutant que le fait de garder secret le lieu de détention suscite des inquiétudes et il doit être libéré immédiatement ».

Il y’a quelques jours, la police a procédé arbitrairement à l’arrestation des activistes des organisations de la société civile et obligé un certain nombre d’Organisations non- gouvernementale (ONG) à suspendre leurs opérations.

Le 11 juin, la police a ordonné à plusieurs ONG à Gweru de fermer sur l’autorité du ministre de le Fonction publique, du Travail et du Bien-être social, Nicholas Goche interdisant toute opérations humanitaires.

Les attaques perpétrées contre les membres des organisations de la société civile et de l’opposition sont les derniers développements de la campagne de terreur soutenue par le gouvernement du ZANU-PF contre ceux qui avaient voté pour l’opposition aux élections du 29 mars.

Human Rights Watch a décri l’usage extensif de la torture et la mort au moins de 36 personnes dans les violences électorales dans son rapport intitulé « Des balles pour chacun d’entre vous » : Des violences parrainées par l’Etat depuis les élections du 29 mars ».

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