Kenya : Cheikh Mohamed Idris, figure influente de l’islam, tué


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Cheikh Mohamed Idris, figure influente de l’islam modéré et adversaire déclaré du radicalisme et du jihadisme, a été tué par balles, ce lundi matin, à Mombasa.

L’imam kényan, Cheikh Mohamed Idris, figure influente de l’islam modéré et adversaire déclaré du radicalisme et du jihadisme, a été tué par balles, ce lundi matin, à Mombasa, deuxième ville du Kenya, a annoncé le préfet du département, Nelson Marwa. Son assassinat n’a pour le moment pas été revendiqué.

« Je lui ai ouvert la porte et j’ai entendu deux coups de feu dès qu’il est sorti de la maison. Je suis sorti et l’ai vu à terre. Les assassins l’avaient certainement attendu à l’extérieur », a expliqué à la presse Mohamed Said, un de ses proches, en parlant de l’imam assassiné.

Président du Conseil des imams et prédicateurs du Kenya (CIPK), ONG musulmane prônant le dialogue inter-religieux et avec les autorités kényanes, Cheikh Mohamed Idris officiait traditionnellement à la mosquée Sakina de Mombasa, dont des musulmans radicaux ont récemment pris le contrôle, rapporte l’AFP. La mosquée Sakina est située à proximité de la controversée mosquée Musa, haut-lieu du radicalisme musulman au Kenya. Les autorités kényanes accusent cette dernière d’être un relais des islamistes somaliens shebab ainsi qu’un centre de propagande et de recrutement pour la « guerre sainte » en Somalie, où l’armée kényane combat les shebab depuis octobre 2011.

Déjà en novembre dernier, Cheikh Mohamed Idris avait dit craindre pour sa vie après avoir été attaqué à la mosquée Sakina par un groupe d’une centaine de jeunes musulmans radicaux qui avaient fini par prendre en avril le contrôle de cette mosquée. Au Kenya, plusieurs prédicateurs musulmans ont également été assassinés ces dernières années sur la côte, majoritairement musulmane, dans un pays qui se dit à 80% chrétien, selon le recensement le plus récent.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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