Karim Wade : « Je serai condamné à cinq ans de prison le 15 septembre »


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Tous les quotidiens sénégalais ce mercredi parlent de l’audience de mardi très spectaculaire du procès de Karim Wade, accusé d’enrichissement illicite. Il s’agissait de la première véritable prise de parole du fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade. Morceaux choisis.

« Je serai condamné à cinq ans de prison le 15 septembre » : Une phrase signé Karim Wade lors de l’audience de mardi à son procès pour enrichissement illicite où il s’exprimait face au juge Grégoire Diop et ses assesseurs. Elle a largement été commentée dans la presse sénégalaise. Il s’agissait de la première véritable prise de parole du fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade depuis l’ouverture de son procès le 31 juillet.

« Karim Wade parle enfin, selon le quotidien Direct. Il a saisi l’opportunité que lui offrait le 12e jour d’audience pour démolir les accusations de la défense et semble dire ça suffit aux juges de Cour de répression de l’enrichissement illicite la CREI ». Le fils de l’ancien président sénégalais a refusé mardi de répondre aux questions du président de la Cour tant que Bibo Bourgi, son principal présumé complice, mourant selon son conseil, n’aura pas été soigné. Une posture que les journaux ont également relayé. « Karim Wade n’a pas répondu, hier, à aucune des questions posées lors de l’interrogatoire du juge de la CREI. Il pense que les conditions d’un procès équitable ne sont pas réunies, du fait de l’incapacité de Bibo Bourgi à comparaître devant la Cour », selon le quotidien national Le Soleil.

« Ils veulent me détruire politiquement »

D’après Sud quotidien, « Karim Wade qui s’est adressé pour la première fois à la Cour a expliqué par ailleurs que le pouvoir cherchait à le condamner afin de l’empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle car sa candidature hante le sommeil de Macky Sall ». Pour Le Populaire, « Karim Wade fait le procès du régime et de la CREI », citant des extraits de sa déclaration : « L’objectif unique de cette machination est de me détruire politiquement », dit-il. « Je refuse de payer la rançon », cite le journal.

De son côté, Walfadjri fait état de la tension qui a régné durant l’audience entre les différentes parties : « Karim, toutes griffes dehors», titre le journal, soulignant qu’il « a fallu un combat épique entre les avocats de la défense et le président de la CREI pour que Karim Wade puisse lire sa longue déclaration dans laquelle il nie l’ensemble des accusations portées contre sa personne ». L’observateur titre de son côté, « Karim Wade, la voix de la contestation ». Et le quotidien, qui évoque une comédie judiciaire d’ajouter : « Hier, à la barre de la CREI qui s’est transformée en une scène de théâtre, les avocats de Karim Wade ont fini par récuser le juge Henri Grégoire Diop qui, selon eux, est partial. Et le procès d’aller tout droit vers l’impasse ».

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