Interview exclusive du Président Blaise Compaoré


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Une première en Afrique! Le Président Blaise Compaoré a reçu Afrik.com à la veille du Sommet Afrique-France de Paris, afin de répondre rapidement à trois questions majeures pour le continent, en exprimant clairement ses convictions et son action. Une manière moderne de communiquer en direction du monde entier, à travers le premier quotidien panafricain en ligne.

(Entretien recueilli à Ouagadougou)

Interview du Président Blaise Compaoré à l’issue de la 9ème édition des Universités Africaines de la Communication de Ouagadougou (UACO 2013) et à la veille du Sommet Afrique-France sur la Paix et la Sécurité en Afrique.

Afrik.com : quel est l’intérêt pour le Burkina Faso d’organiser un évènement comme les Universités Africaines de la Communication?

Blaise Compaoré : Les Universités Africaines de la Communication constituent un indicateur de la situation de la liberté de la presse au Burkina Faso. Cette liberté est totale et les professionnels de la communication et des médias tiennent là un cadre d’expression et de rencontre pour mieux jouer leur rôle dans la société. Nous avons foi dans le fait que les médias jouent un rôle essentiel pour le développement des espaces de liberté, le renforcement de la démocratie et la transparence dans la gouvernance. Les Universités Africaines de la Communication contribuent à leur raffermissement. C’est aussi devenu un cadre d’échange international et une contribution du Burkina Faso au renforcement de la liberté d’expression en Afrique et dans le monde.

Afrik.com : Qu’est ce qui justifie votre grande implication dans la médiation des conflits? Le dernier en date étant le conflit au Mali voisin!

Blaise Compaoré : Tout simplement parce que je me sens concerné par tous les conflits du continent qui meurtrissent les populations et sèment la désolation ; contribuer à leur résolution, c’est contribuer à la construction de la paix et de la sécurité internationale et à la protection des droits de la personne humaine. Et puis, il faut se dire que lorsqu’un pays s’installe dans la guerre, il peut en sortir très difficilement si on ne l’aide pas. Dans le cas particulier du Mali, la rupture de la paix dans ce pays est une menace pour le Burkina Faso, tellement nous partageons les mêmes espaces, nos populations sont les mêmes, nos économies et nos réalités sociales sont inter-liées.

Afrik.com : Comment envisagez-vous le développement d’un pays comme le Burkina Faso, avec autant de contraintes et dans un contexte mondial de crise?

Blaise Compaoré : A travers le développement de notre capital humain qui, à la faveur des espaces de liberté et de démocratie, trouvera le génie et les talents pour entreprendre et créer les richesses nécessaires au développement économique et social de notre pays. Mais aussi en gérant sainement les finances publiques, comme viennent de le reconnaître le FMI et la BAD, qui nous classent premier bon gestionnaire en Afrique dans ce domaine. Il est vrai que notre pays subit de nombreuses contraintes dont l’enclavement, l’aridité des sols et les incertitudes pluviométriques, etc. Mais la force et l’engagement au travail des citoyens, la qualité de la gouvernance économique et financière reconnue par toutes les institutions internationales, créent les conditions d’une croissance continue depuis plus de dix ans. Alors que le monde est en crise, le Burkina Faso connait une croissance cette année de plus de 9%, et c’est l’indicateur premier de la gouvernance politique, économique et sociale.

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