Internet : l’ADSL 50% moins cher en Algérie


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Le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (PTic), Boudjemâa Haïchour, a annoncé hier, que l’ADSL haut débit sera moins cher de 50% . Cette décision de réduire de moitié le prix de la connexion à l’Internet est motivée, note le ministre, par le souci de permettre l’introduction du haut débit dans un maximum de foyers.

Intervenant, hier, à l’université des sciences et des technologies Houari Boumédiène de Bab Ezzouar (USTHB), à l’occasion de la journée nationale de l’Internet, Boudjemâa Haïchour fera, également, savoir que son département planche actuellement sur une étude qui permettra prochainement aux citoyens d’acquérir un micro portable pour la modique somme de 10.000 DA (1 million de centimes).

Il faut savoir que la décision de revoir à la baisse le prix de l’ADSL est entrée en vigueur à partir d’hier dimanche. Avec cette baisse substantielle, affirme le ministre, les prix de l’ADSL, en Algérie, sont les plus bas au Maghreb et parmi les plus abordables au monde. Ainsi le 128 kbs 60h passe à 400 DA par mois alors qu’il était à 800 DA. Tout comme le 1 MB illimité est passé à 1.850 DA et 1 MB illimité Ousrtaic est ramené à 1.300 DA par mois alors qu’auparavant, ils faisaient le double de ce prix.

«L’Algérie a réalisé des progrès remarquables en matière de télécommunication», s’est félicité Haïchour, en rappelant qu’il existe, aujourd’hui, à travers le territoire national plus de 1.500 communes qui sont branchées à l’ADSL. Cela, note le ministre des PTic, n’aurait pu avoir lieu sans les réformes qui ont été engagées dans le secteur. Il fera savoir, à cet effet, que toutes les conditions sont, aujourd’hui, réunies pour l’introduction massive du haut débit. Mais ce que ne dit pas, cependant, le ministre c’est que les politiques engagées jusqu’ici pour amener le citoyen à s’intéresser davantage à l’Internet n’ont pas apporté leurs fruits puisqu’il existe seulement, d’après des statistiques officielles, un peu plus de 5% de la population qui sont abonnés à l’ADSL.

A ce sujet, le ministre a annoncé, hier, qu’un «observatoire de l’information» sera prochainement installé pour évaluer annuellement le développement des technologies de l’information et de la communication dans notre pays.

Priorité à l’innovation

Boudjemâa Haïchour a exhorté, par ailleurs, les participants à la «journée nationale de l’Internet» à ne pas regarder les points noirs et à prendre un peu en considération ce qui a été réalisé dans le secteur. «Algérie Telecom (AT) a misé objectivement sur une politique de développement qui s’appuie sur l’innovation et les partenariats stratégiques basés sur le principe «gagnant-gagnant» avec des opérateurs étrangers et/ou nationaux et des équipements ayant capitalisé des compétences et des expériences dans des domaines clés», a indiqué, pour sa part, lors de son intervention, M. Mouloud Djaziri P-DG du groupe AT. Ce dernier soulignera que les potentialités du groupe Algérie Télécom, la position géostratégique de l’Algérie ainsi que l’essor de développement économique et social que connaît le pays, aujourd’hui, constituent «des atouts majeurs pour l’investissement durable».

Enfin il y a lieu de souligner, sur un autre chapitre, que les délais accordés par les opérateurs de téléphone mobile pour l’identification des détenteurs de lignes vont être prorogés. C’est du moins ce qu’a suggéré, hier, Boudjemâa Haïchour. Il a estimé, à cet effet, nécessaire de proroger l’échéance fixée au 1er mai prochain pour l’identification des puces anonymes.

Toutefois le ministre des TIC a tenu à préciser que la décision relève du ressort de l’Autorité de régulation de la poste et télécommunication qui détient seule cette prérogative.

Z. Mehdaoui, pour Le Quotidien d’Oran

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