Hollande au Mali : la guerre continue


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François Hollande effectue ce samedi une visite éclair de quelques heures au Mali. Le président français, accompagné des ministres des Affaires étrangères Laurent Fabius, de la Défense Jean-Yves le Drian et du ministre du Développement Pascal Canfin, s’est rendu successivement à Sévaré, Tombouctou et Bamako.

(De notre correspondant)

C’est très tôt ce samedi matin que l’avion transportant le président français François Hollande et sa délégation a atterri à Sévaré. Une localité située à 15 km de Mopti, la Venise malienne et qui abrite le quartier général de l’opération Serval. Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré a déroulé le tapis rouge pour accueillir son hôte de marque. Ce voyage officiel de l’occupant actuel de l’Elysée a pour objet de soutenir les 3500 soldats de l’opération Serval et de favoriser la mise en place d’un processus politique au Mali.

Les deux chefs d’Etat ont mis le cap sur la ville de Tombouctou, située plus au nord. La visite du président Hollande dans la cité des 333 saints est remplie de symboles. Elle intervient trois semaines jour pour après le déclenchement de l’opération serval.

Les habitants de Tombouctou ont payé un lourd tribut de l’occupation des islamistes armés. C’est pourquoi les larmes aux yeux, ils sont sortis en masse ce samedi matin, en compagnie de leurs élus, dans les rues de la cité religieuse pour dire merci à François hollande. Le président français et son homologue malien ont visité la Grande mosquée de Djingareyber et le Centre culturel Ahmed Baba, où des manuscrits anciens ont été détruits par les islamistes.

La guerre continue

A Tombouctou, MM. Hollande et Traoré ont rendu visite aux forces françaises et maliennes qui ont libéré la ville en début de semaine. « Le combat n’est pas terminé. Nous serons aux côtés du Mali, plus au nord pour finir cette opération car les Maliens veulent retrouver l’intégrité territoriale de leur pays. Mais la France n’a pas vocation à rester au Mali. Elle va passer le relais aux forces africaines, la Misma qui doit assurer la sécurité du territoire malien », a déclaré François Hollande devant les soldats français à Tombouctou. Il a aussi dénoncé la « barbarie » des groupes islamistes armés qui ont occupé depuis mars 2012 e Nord du Mali, multipliant les exactions.

Son homologue Dioncounda Traoré a pour sa part exprimé la gratitude et le remerciement du peuple malien à la France. « Le Mali tout entier est reconnaissant à la France d’avoir répondu promptement à l’appel au secours du peuple malien. Ensemble nous avons libéré Konna et Diabali. Ensemble nous avons libéré Tombouctou, Gao et Kidal. Ensemble nous allons traquer ces terroristes jusque dans leur dernier repères », a soutenu le président malien de la transition. Pour lui, c’est « l’efficacité » et « le professionnalisme » des soldats français qui ont permis de libérer la population du Nord-Mali qui a vécu « sous la barbarie et l’obscurantisme pendant des mois et des mois ».

Liesse à Bamako

Apres l’étape de Tombouctou, MM Traoré et Hollande ont mis le cap sur Bamako. Dans la capitale malienne, le président français a évoqué avec le président par malien par intérim, la deuxième phase de l’action française au Mali. Il s’agit du volet politique. Paris demande l’ouverture de dialogue avec les représentants légitimes du nord y compris les groupes rebelles armés qui n’ont pas le sang sur les mains. Ainsi que l’organisation des élections libres avant le 31 juillet 2013. Deux conditions sine qua non pour que le Mali devienne un Etat crédible. Dans la soirée, le président Français va prononcer un discours à la Place de l’indépendance de Bamako.

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