Graciela Josefina Dixon, Noire et Présidente de la Cour Suprême de Justice du Panama


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Graciela Josefina Dixon
Graciela Josefina Dixon

Graciela Dixon est la première femme noire de l’histoire du Panamá à occuper la présidence de la Cours Suprême de Justice, la plus grande instance dans la structure de l’administration judiciaire au pays.

La République du Panama est un État souverain et indépendant. Son gouvernement est unitaire, républicain, démocratique et représentatif. Le pouvoir public émane uniquement du peuple ; il est exercé par l’État par le biais de la distribution des fonctions que remplissent les Organes Exécutifs, Législatif et Judiciaire, comme l’indiquent les deux premiers articles de la Constitution Politique de la République du Panama qui régit les principes sociaux, économiques et politiques du pays.

L’organe exécutif est présidé par le président Martín Torrijos; l’organe législatif présidé par Elías Castillo et l’organe Judiciaire est présidé par Graciela Dixon.

Elle est la première femme noire de l’histoire du Panamá à occuper la présidence de la Cours Suprême de Justice, la plus grande instance dans la structure de l’administration judiciaire au pays.

Qui est Graciela Dixon

Graciela Dixon a été élue en 2005 présidente de la Cour Suprême de Justice du Panama, après huit ans passés en tant que Magistrate.

Elle une avocate originaire de Colón, diplômée de la Faculté de Droit de l’Université de Panamá en 1978, et qui depuis ses années d’étudiantes mène le combat social et ne renie pas son passé qui se réaffirme dans ses convictions, même si elle admet que les années lui ont appris que le monde est plus large et englobe plus que ce qu’elle concevait à cette époque.

Fille de John Dolnad Dixon et Janette Clair Caton (keyton), elle est née à Ciudad de Colón *(Ville de Colón) et a passé son enfance à Rue Numéro 8 entre l’avenue Meléndez et Santa Isabel.

Elle a fait son école primaire au collège catholique San Vicente de Paul (Saint Vincent de Paul) et secondaires à Abel Bravo. Elle est mariée avec Humberto Cerrud et est la mère de Graciela Libertad.

Petite fille d’immigrants grenadins, alors adolescente, elle rencontre un profsseur qui la marquera pour la vie : Alfred Rowe, qui lui apprendra à porter la couleur de sa peau avec fierté et à maintenir son auto estime. » Nous sommes noirs et beaux, nous sommes noirs et intelligents », rappelait alors celle qui est à présent la présidente élue de la Cours Suprême au cours de l’entrevue qu’elle nous a accordé.

« J’ai commencé à penser qu’il avait raison, à tel point que je me souviens que lors de la première insurrection estudiantine à laquelle j’ai participé c’était un jour ou j’avais décidé d’aller à l’école avec des tresses. On m’a emmené à la direction, car j’avais fait un canrroll. Cette coiffure était inadmissible et on m’a emmené à la direction. Mon professeur, en signe de protestation est venu à l’école avec des chaussures de couleur différente à chaque pied, une manière de témoigner de ma protestation », se souvient-elle.

Elle nous a confessé deux jours après l’élection qu’elle ne pouvait pas croire que c’était réel, quelque chose de semblable à ce que Ricardo Stevenes disait au cours d’une émission de la radio de Colon: « S’il vous plait…ne me réveillez pas. » Une phrase qui résume l’impact et la joie de la communauté afroantillaise, et de ceux qui reconnaissent en la Magistrate Dixon une femme talentueuse et progressiste.

Dans son bureau, derrière elle, au fond à gauche, Graciela Josefina Dixon Caton possède l’emblème qui la définit: une photo de Martin Luther King, le défenseur des droits civils des noirs et à l’ombre duquel elle a grandi.

Par Julio Bermúdez Valdés Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga

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