Ghana : une étude fait état de 200 000 avortements en 2017


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Femme triste

L’avortement fait partie intégrante de nos sociétés depuis plusieurs années. Au Ghana, une étude s’est penchée sur la question de même que ses conséquences sur la santé des Ghanéennes. Force est de constater que ses conclusions, surtout d’un point de vue statistique, font froid dans le dos. Les détails.

Guttmacher Institute, John Hopkins Bloomberg School of Public Health aux USA, et l’Université des sciences et technologies Kwame Nkrumah (KNUST) au Ghana sont les institutions qui ont conduit l’enquête. Cette dernière a mis en évidence qu’en 2017, pas moins de 200 000 avortements ont été pratiqués, dont la grande majorité dans l’illégalité totale. Pour être plus précis, cette effarante proportion est de 71% et a été communiquée en même temps que les  résultats d’une étude menée la même année pour évaluer l’impact des avortements au Ghana. Il en ressort globalement que le sujet des avortements devrait davantage interpeller le gouvernement, de même que les organismes non gouvernementaux.

L’avortement, un sujet sensible

Il faut savoir qu’au Ghana, l’avortement n’est légal que dans certaines conditions prévues par la loi. Il s’agit entre autres des cas de viol, d’inceste, d’anomalie ou de maladie fœtale, ou si c’est l’option pour protéger l’intégrité physique ou mentale de la mère. Malgré tout cet encadrement juridique, le Dr Sarah Keogh, un chercheur du Guttmacher Institute a exprimé avec une profonde désolation que sur les 200.000 avortements enregistrés en 2017 au Ghana, 71% sont totalement illégaux.

Par ailleurs, 25,5% des femmes sujettes aux avortements provoqués ou illégaux, cette année-là au Ghana, ont dû suivre des traitements liés aux complications dans des centres de santé. L’enquête a également mis en lumière le fait que ces avortements pratiqués dans des contextes sanitaires douteux sont responsables d’une hausse de la mortalité maternelle au Ghana, soit 310 mères décédées pour 100 000 naissances, en 2017.

En Afrique de l’ouest, 31 femmes sur 1 000 en âge de procréer interrompent leurs grossesses. Il urge donc que les autorités ghanéennes se penchent sur ce problème en mettant notamment l’accent sur les méthodes contraceptives et la planification familiale.

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