France : une Nigériane suspectée d’avoir payé un homme pour qu’il reconnaisse son enfant


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Tribunal, justice
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L’affaire fait grand bruit en France où une Nigériane de 34 ans a été jugée pour être suspectée d’avoir payé un homme dans le but de toucher les allocations familiales.

Une Nigériane âgée de 34 ans, aurait indûment perçu des prestations de la CAF (Caisse d’allocations familiales) de Paris, d’octobre 2013 à août 2015. Pour ce délit, elle a comparu, lundi 23 décembre 2019, devant le tribunal correctionnel pour « fausse déclaration afin d’obtenir des allocations d’un organisme public ». La Nigériane qui est désormais installée à Caen (Calvados), aurait ainsi frauduleusement perçu la somme de 20 658 euros, révèle Actu.

Tout commence en 2012, lorsqu’un des deux enfants de la femme est reconnu par un Français, ce qui permet à la mère de demeurer sur le territoire et de bénéficier de prestations sociales (allocation de base, soutien familial, prime de naissance, RSA…). Le titre de séjour est automatiquement renouvelé lorsqu’une étrangère met au monde un enfant né d’un père Français. Seulement, en 2015, l’homme est mis en cause et condamné pour sa participation à un réseau de trafics de naissances. Il a reconnu quarante-cinq enfants et à chaque fois touché une partie des allocations. Le nom de la jeune femme apparaît dans le dossier.

Concernant la Nigériane, l’affaire débute par une plainte de la CAF de Paris en janvier 2016 pour « suspicion de reconnaissance frauduleuse de paternité ». Attrait à la barre, l’a femme indique : « j’ignorais qu’il avait tant d’enfants, mais le mien est bien de lui ». Déclarations qui n’ont pas convaincu le procureur qui insiste que « cet homme avait carrément son bureau dans un bar de la région parisienne. J’ai du mal à croire que sur 45 enfants reconnus, un seul soit réellement le sien ! Vous avez obtenu un titre de séjour que vous n’auriez jamais dû avoir et êtes la bénéficiaire d’une fraude constituée ».

Alors que le procureur requiert 2 mois de prison avec sursis, l’avocate de la défense estime, pour sa part, que le réquisitoire basé sur une déduction. « Qui nous dit qu’il n’est pas le père de l’enfant ? », plaide la conseillère juridique de la Nigériane, déplorant que les tests de recherche de paternité soient si chers en France. « Je sollicite la relaxe faute de preuves », a lancé l’avocate. Le tribunal rendra sa décision le mercredi 15 janvier 2020. En attendant, mère de trois enfants, la Nigériane établie à Caen depuis trois ans, vit sans ressources.

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Très attaché à l’Afrique Centrale que je suis avec une grande attention. L’Afrique Australe ne me laisse pas indifférent et j’y fais d’ailleurs quelques incursions
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