Forever Katoucha


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Katoucha, l’égérie de Yves Saint-Laurent, est décédée en février 2008. Elle fut l’un des plus célèbres mannequins noirs au monde. Son engagement contre l’excision sera l’une de ses marques de fabrique.

Katoucha est décédée des suites d’une noyade dans sa 48e année. Disparue depuis le 1er février 2008, son corps ne sera retrouvé que le 28 de ce même mois. Née en 1960, à Conakry, en Guinée, Khadiatou Niane, à l’état civil, est la fille de l’écrivain et historien guinéen Djibril Tamsir Niane. « La princesse peule » avait publié quelques semaines avant sa disparition son autobiographie intitulée Dans ma chair aux éditions Michel Lafon.

Elle s’était consacrée depuis la fin de sa carrière à la lutte contre l’excision dans son pays d’adoption et en Afrique en créant notamment l’association Katoucha pour la lutte contre l’excision (KPLCE). L’excision, un drame, que l’une des premiers mannequins noirs à avoir arpenté les podiums de l’Hexagone, avait relaté dans ce livre qui prend aujourd’hui des allures de testament pour tous ceux qui l’ont aimé. Elle y rendait un hommage appuyé à celui dont elle fut l’égérie dans les années 80 : « le phare absolu : Yves Saint Laurent, « Monsieur » ».

« Me voici parvenue à la moitié de ma vie – c’est du moins ce qu’avec mon optimisme entêté, j’espère ! », écrivait encore Katoucha, mère de trois enfants, dont la toxicomanie, l’alcoolisme et les nombreux accidents de la vie n’avaient pas émoussé la rage de vivre. Décrivant son existence avant le retour aux sources qu’elle avait entrepris en s’intéressant à son Afrique « en devenir », Katoucha s’exclamait dans son livre : « Mais Dieu que le voyage fut beau ! ». Un constat qui pourrait s’appliquer au passage sur la terre des hommes de « La princesse peule ».

Katoucha

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