Femen Tunisia : Amina disparaît quand une troisième recrue apparaît


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Drapeau de la Tunisie
Drapeau de la Tunisie

Quand une troisième Femen surgit sur la page Facebook Femen Tunisia, la première disparaît. Ce qui crée un nouveau rebondissement dans l’histoire des Femen made in Tunisia.

Femen Tunisia s’élargit. Une nouvelle fille, encore non identifiée, a publié, à son tour, jeudi, des photos d’elle seins nus sur les réseaux sociaux avec le même message sur le corps : « Mon corps m’appartient et n’est source d’honneur pour personne ». De ce fait, elle se revendique du mouvement Femen Tunisia.

Cette publication répond ainsi à l’appel lancé par ses prédécesseurs; Amina Tyler et Meryem. Ces dernières, premières Femen en Tunisie, ont récemment invité les femmes de toute origine, de tout bord et de tout âge à se rallier à leur cause pour se battre ensemble contre les atrocités religieuses notamment et pour la liberté. La résistance contre les prédicateurs islamistes ne fait que commencer.

Amina Tyler menacée

Le mouvement Femen international a affirmé, jeudi 21 mars, être sans nouvelles d’Amina Tyler, la première Femen en Tunisie à poser seins nus pour la liberté et les droits de la femme. Sur le même processus, Meryem s’est invitée sur la page Facebook Femen-Tunisia ce qui alimenta davantage la polémique. Et des menaces de mort par des islamistes radicaux ont été proférées. Suite à cela, le piratage d’une des pages Facebook Femen Tunisia Fan s’est fait par un certain « Al Aangour » qui y a laissé quelques messages dont celui-ci : « La page a été piratée et si Dieu le veut ces saletés vont disparaître de Tunisie ».

« Nous craignons pour sa vie »

Depuis ces déclarations, les militantes féministes s’inquiètent énormément pour Amina. « Nous craignons pour sa vie », pouvait-on lire sur certaines pages Facebook. Les militantes de Femen France, elles, « ont essayé de contacter la jeune Tunisienne, mais sans succès ». La grande représentante du mouvement Femen international, Inna Schevchenko a exprimé son inquiétude face au silence d’Amina Tyler qui semblerait être injoignable depuis quelques jours : « Son téléphone est éteint depuis trois jours, son compte Facebook est inactif, de même que son compte Skype. On a reçu des messages comme quoi elle est avec sa famille, qu’elle va bien, mais on ne connaît pas ces gens qui nous les ont envoyés ». Et dans une tribune publiée par le Huffington Post, Inna Schevchenko a exposé son ressentiment : « Je dénonce l’islamisation radicale et la destruction des idéaux du Printemps arabe. Les femmes et leur courage ne cèderont jamais face aux monstres barbus ! ».

Caroline Fourest, essayiste française, a lancé, sur son blog, un appel pour une journée internationale pour la défense d’Amina, le 4 avril prochain. Un appel qui a été signé par de nombreuses féministes du monde arabe dont l’égyptienne Aliaa Magda Elmahdy, la toute première Femen à avoir vu le jour dans ces pays-là.

Qu’en est-il d’Amina ? A-t-elle volontairement voulu s’éloigner de cette vague polémique et médiatique qu’elle a engendrée ? Ou est-elle réellement en danger ? Détenue par les siens ou quelque part entre les griffes des radicaux islamistes ? Tant de questions qui, pour l’heure, restent en suspens…

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