Eyadema fils fossoyeur du foot Togolais


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L’élimination du Togo au premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) n’a pas fini de faire couler de l’encre. Tchanilé Bana, l’entraîneur des Eperviers pour la Can, accuse le président de la fédération togolaise de football, Rock Balakiyem Gnassingbé d’être à l’origine des maux qui minent le football togolais.

Trois matches pour autant des défaites, l’équipe nationale de football du Togo, les Eperviers, a vu ses rêves de gagner la Can 2002 s’effondrer dès le premier tour en janvier dernier. De retour à Lomé, les dirigeants fédéraux ont limogé l’entraîneur de l’équipe, Tchanilé Bana. Ce dernier a trouvé un nouvel employeur, l’Asfa Yenenga (Burkina-Faso) mais aussi retrouvé son franc-parler. Six mois après son limogeage, le nouveau coach de football des Forces Armées du Burkina-Faso accuse. Il tient les dirigeants de la Fédération togolaise de Football (FTF), et principalement son président Rock Balakiyem Gnassingbé, le fils du président de la République, pour responsable de la débâcle des Eperviers lors de la Can 2002.

Un championnat national virtuel

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire togolais Le Regard, Tchanilé Bana parle d’inexpérience notoire de l’instance dirigeante de la FTF en matière de haute compétition. Il reproche au président de la FTF et à son équipe  » l’opacité de leur gestion « , leur incompétence en management des ressources humaines et les querelles de personnes. Il a aussi révélé qu’il lui est arrivé de rester 8 mois sans salaire. Pour venir aux entraînements, les joueurs recevaient 1 500 francs cfa (2 525 euros) par jour, a-t-il rajouté. Tchanilé Bana rapporte enfin que les joueurs étaient mal nourris lors de la Can 2002, ce qui expliquerait leur manque de fraîcheur physique lors des matches. L’ex-entraîneur des Eperviers a également épinglé le ministère togolais de la Fonction publique, du travail et de l’emploi, qui, dit-il, n’a jamais paraphé son contrat.

A ces révélations, il faut rajouter l’absence des sponsors et donc des moyens, ainsi que la pauvreté des structures mises à la disposition des joueurs pour expliquer la déculottée des Togolais. Depuis trois ou quatre saisons, le championnat national est quasi virtuel. N’y participent que les clubs de Lomé et de ses environs.

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