Egypte : un chef de la branche de l’EI abattu au Caire par la police


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La police a tué au Caire l’un des principaux cadres de la branche égyptienne de l’organisation terroriste de l’Etat islamique (EI), qui a assuré être responsable du crash de l’avion russe il y a neuf jours dans le Sinaï.

Ashraf Ali Ali Hassanein al-Gharabli, un des chefs de l’organisation de l’Etat islamique en Egypte, considéré comme « l’un des plus dangereux terroristes » de la branche locale du groupe terroriste, a été tué lors d’un échange de tirs alors que la police tentait de l’arrêter au Caire, a assuré ce lundi le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

C’est cette même branche de l’EI qui a revendiqué le crash de l’avion Airbus A321 russe dans la péninsule du Sinaï, qui a fait 224 morts. L’organisation a affirmé qu’elle prouverait que c’est bien elle qui est à l’origine de l’accident aérien le plus meurtrier que la Russie n’ait jamais connu. Jusqu’à présent, les autorités égyptiennes, elles, refusent de parler d’attentat. Dans un entretien accordé à la BBC, le Président Abdel Fattah al-Sissi a dénoncé une propagande menée par l’EI, qui cherche à nuire à l’image de l’Egypte.

Pourtant, l’étude des boîtes noires de l’Airbus A321 russe confirme la piste de l’attentat. Les boîtes noires révèlent en effet qu’une explosion a bien eu lieu en vol, et qu’elle n’est pas d’origine accidentelle. Elles confirment aussi le caractère « brutal et soudain » du drame. Même son de cloche pour Londres et Washington qui ont aussi estimé qu’une bombe serait à l’origine de la dislocation de l’avion.

Alors que l’enquête se poursuit toujours sur les causes réelles de cet accident, l’Egypte continue de se vider de ces touristes notamment britanniques et russes. Le secteur touristique va en effet subir un nouveau coup dur. La Russie a dépêché, samedi 7 novembre 2015, 44 avions vides en Egypte pour récupérer les touristes russes. Tandis que le Royaume-Uni attendait le retour samedi de 1 500 de ses ressortissants parmi les près de 20 000 qui sont en vacances dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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