Ebola : la Sierra Leone privée des fêtes de Noël et du nouvel an


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Les rassemblements publics pour Noël et le Nouvel An seront interdits cette année en Sierra Leone en raison du virus Ebola, qui continue de se propager dans le pays.

C’est un bien triste Noël que va passer cette année la Sierra Léone ! Les rassemblements publics pour Noël et même le Nouvel An seront interdits cette année dans le pays en raison du virus Ebola, qui continue de se propager, a annoncé le chef du Centre national de lutte contre l’épidémie (NERC), Palo Conteh. « Il n’y aura pas de célébrations de Noël ni du Nouvel An cette année», a déclaré à des journalistes Conteh, précisant que « des militaires seraient dans les rues pour y empêcher toute festivité. Nous allons nous assurer que tout le monde reste à la maison pour méditer sur (le danger que représente) Ebola », a-t-il dit, sans préciser de dates ou indiquer de dérogations éventuelles.

Selon les statistiques officielles, la Sierra Leone comprend environ 60% de musulmans et « entre 25 et 30% » de chrétiens. Mais dans le pays, Noël et le Nouvel An donnent lieu généralement à des rassemblements populaires ou manifestations festives sans distinction de confession, rapporte l’AFP. A travers Freetown, la capitale dont la population est estimée à environ 1,2 million d’habitants, les boîtes de nuit et bars sont fermés depuis plusieurs mois à cause de l’état d’urgence décrété le 31 juillet en raison d’Ebola et toujours en vigueur. En raison de l’épidémie également, les musulmans avaient déjà célébré leur fête de l’Aïd al-Adha sans faste et avec des rassemblements d’ampleur réduite début octobre.

A ce jour, l’épidémie d’Ebola a fait plus de 6 500 morts, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La plupart des décés liés au virus sont dans les trois pays els plus touchés : Liberia, Guinée et Sierra Leone. La maladie avait été déclarée en janvier dernier en Guinée.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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