Crise avec l’Espagne, Nasser Bourita s’en prend à l’Algérie et menace


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Nasser Bourita
Nasser Bourita

Les tensions diplomatiques sont très palpables entre l’Espagne et le Maroc, en raison de l’hospitalisation du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, il y a une dizaine de jours. Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a remis en cause la solidité des relations bilatérales avec l’Espagne. Le Maroc accuse l’Algérie d’être derrière cette « Affaire Brahim Ghali » et d’avoir négocié avec l’Espagne pour qu’il ne soit pas inquiété par la justice.

Dans un entretien accordé à l’agence de presse espagnole EFE, Nasser Bourita se demande si l’Espagne souhaitait « sacrifier sa relation bilatérale », en raison de l’accueil sur son territoire, du chef du Front Polisario, Brahim Ghali. Le ministre marocain des Affaires étrangères a révélé, dans son entretien, que l’attitude espagnole pourrait lourdement affecter les relations entre les deux pays.

Nasser Bourita a rappelé que son ministère n’a pas reçu de « réponses satisfaisantes et convaincantes » aux multiples questions adressées à son homologue espagnole, Arancha Gonzalez. Il estime que cette crise entre les deux pays est un véritable test pour les relations bilatérales. « Nous allons voir si la réalité et la sincérité de notre relation n’est pas juste un slogan », a-t-il déclaré, ajoutant que Madrid ne peut pas décider d’avoir une « relation à la carte » avec le Maroc.

Nasser Bourita a également rappelé, que les liens entre Maroc et l’Espagne sont à la fois « politiques, économiques, commerciaux, humains et sécuritaires ». Il a ainsi profité de l’occasion pour accuser l’Algérie d’être à la base d’un complot. Il reproche à l’Espagne de ne pas avoir pris le temps de consulter le Maroc, alors qu’elle a « coordonné » ses actions avec les adversaires du Royaume, allusion faite à l’Algérie.

Nasser Bourita a développé ses arguments en affirmant que « lorsqu’il s’agit de manigancer avec l’Algérie et le Polisario, le Maroc est en dehors des radars, mais lorsqu’il s’agit de parler de migration ou de terrorisme, le Maroc devient de nouveau important ».

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