Colère des Sénégalais après la suspension du stade Lat Dior par la CAF


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Sadio Mané
Sadio Mané

La décision prise par la Confédération africaine de football de retirer le stade Lat Dior de Thiès (70 km de Dakar) de la longue liste des stades homologués pouvant abriter les phases finales de la Coupe du monde, a été une pilule très amère pour les Sénégalais, qui n’ont pas manqué de souligner la légèreté des autorités en général, celle du sport en particulier.

Comme un coup de massue, la décision de la Confédération africaine de football (CAF) a douché le rêve de nombre de Sénégalais, qui aspiraient à voir débarquer sur leur sol des joueurs de talent, à l’image de l’Algérien Riyad Mahrez et autre Marocain Achraf Hakimi. Ce ne sera pas pour les mois à venir, puisque le seul stade, qui avait encore l’onction de la CAF, qu lui avait décerné une homologation provisoire, le stade Lat Dior de Thiès notamment, vient d’être banni des infrastructures capables d’abriter des matchs de football internationaux.

Ibrahima Fall, tailleur« De l’amateurisme ! », s’exclame Ibrahima Fall, tailleur, qui dit ne pas « comprendre comment les autorités sénégalaises en sont parvenues à ce stade, surtout pour un pays dit de football comme le Sénégal. Comment un pays comme le Sénégal, qui figure en bonne place des meilleures sélections africaines peut en arriver à ne pas avoir un seul stade disponible, capable de répondre aux normes de la CAF. C’est un échec, et il faut oser le dire. Aujourd’hui, le Sénégal devait être en mesure d’organiser des compétitions internationales, comme des Coupes d’Afrique », déplore le tailleur qui pointe que « ce stade Lat Dior, que j’ai connu depuis ma naissance, n’a pas changé du tout. Rien n’a changé, à part la pelouse. C’est vraiment dommage. Je pense que la CAF a bien fait de suspendre un pays aussi négligeant comme le Sénégal ».

Jules Ndione, conducteur de moto-taxi« Cette suspension est une honte pour le Sénégal qui est arrivé à un niveau où son football dépasse ses frontières. Que le Sénégal soit suspendu et doive recevoir à l’extérieur, du fait d’un défaut de stade de rang international, c’est extrêmement grave. Pour une nation dite de football, et qui n’a pas de stade, alors qu’on sait tout commence par les infrastructures. Pire, cela fait des mois que les autorités promettent de doter le pays de stades aux normes, mais rien : que des promesses non tenues. A l’heure actuelle, chaque région du Sénégal devait disposer au moins d’un stade aux normes internationales, hélas. Un pays de plus de 16 millions d’habitants, sortie vice-champion d’Afrique de football et qui n’a même pas un stade aux normes, c’est vraiment dommage », peste Jules Ndione, conducteur de moto-taxi.

Mame Goor Diagne, boulangerPour Mame Goor Diagne, boulanger, « la situation est extrêmement grave, il faut situer les responsabilités et en tirer toutes les leçons. Je pense aussi qu’il faut des sanctions, à tous les niveaux pour que pareille situation ne se répète plus jamais. Personnellement, je n’arrive pas à comprendre comment le Sénégal, un pays qui a des joueurs qui ont remporté de prestigieux trophées comme la Ligue Des Champions, une nation qui a de grands noms du football qui évoluent dans les quatre coins de la planète, ne dispose pas d’un seul stade de football aux normes, c’est une très grosse honte. Honnêtement, je n’arrive pas à comprendre comment est-ce que nous avons fait pour en arriver là. Je suis dégoûté », déplore le gérant de la Boulangerie Sope Naby.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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