Cameroun : halte à la consommation de la drogue en milieu scolaire !


Lecture 3 min.
drogue

L’usage précoce de drogue ainsi que les problèmes reliés à la persistance de la consommation de drogues représentent des facteurs de risque connus pouvant conduire à la délinquance plus tard dans la vie. De nombreuses études ont montré qu’il existe une relation très forte entre la criminalité et l’usage de drogues et d’alcool. En effet, ces substances sont souvent intimement liées aux comportements criminels.

Parmi les facteurs de risque mis en évidence par la recherche scientifique, on retrouve : la fréquentation de pairs exerçant une influence négative, des croyances erronées sur la prévalence de la consommation de substances illicites, des pratiques parentales inconsistantes ou abusives, l’exclusion en milieu scolaire et une faible estime de soi.

Les études ont également démontré que les mêmes facteurs de risque et de protection agissent souvent sur d’autres comportements, comme la violence, la délinquance, le décrochage scolaire, les comportements sexuels à risque et les grossesses précoces. Des études effectuées sur plusieurs facteurs de risque ont démontré que ceux-ci ont un effet cumulatif. Plus un jeune est exposé à plusieurs facteurs de risque, plus la probabilité qu’il ou elle adopte des comportements délinquants ou violents augmente.

Pour tordre le cou à ce fléau, la sous-direction de la santé mentale au ministère de la Santé publique a mobilisé une centaine de psychologues, de psychomotriciens et d’infirmiers spécialisés dans les établissements scolaires. Le rôle de ce personnel bénévole est d’écouter et de conseiller les élèves enclins à la consommation des drogues en milieu scolaire. Un phénomène qui prend de l’ampleur depuis quelques années déjà.

Selon Dr Laure Justine Mengue, Psychiatre, sous-directeur de la Santé mentale au ministère de la Santé publique, « la commercialisation et la consommation des drogues relèvent de la santé mentale, c’est d’un comportement anormal vis-à-vis d’une substance ». Pour elle, « lorsqu’un individu consomme de la drogue, c’est soit pour se procurer du plaisir parce qu’il est mal à l’aise, soit pour calmer une angoisse ou une anxiété afin d’être dans un état second et continuer à vivre », a-t-elle affirmé.

Dans le cadre d’une campagne qui a débuté le 8 février 2018, la sous-direction de la Santé mentale au ministère de la Santé publique est chargée de la définition des stratégies et des plans d’action pour le dépistage précoce, la prophylaxie et le traitement des troubles mentaux.

Elle s’occupe aussi de la formulation et de la diffusion des méthodes de prévention et de traitement simples des troubles mentaux pouvant être assurés dans le cadre des soins de santé primaires et de la médecine traditionnelle. Ainsi que de l’élaboration et de la mise en œuvre des programmes de formation des personnels sanitaire et social à la prophylaxie, au diagnostic et au traitement des troubles mentaux.

Pour réduire de façon efficace l’usage de drogues, les programmes de prévention en milieu scolaire doivent être ciblés, tenir compte des résultats de la recherche scientifique, utiliser des méthodes interactives et être centrés sur les jeunes.

Suivez Afrik.com sur Google News Newsletter