Cameroun : Boko Haram enlève 20 personnes et en tue 12


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Vingt personnes ont été enlevées dimanche par Boko Haram dans l’extrême-nord du Cameroun.

Alors que le troupes du Tchad, du Cameroun et même du Niger sont à ses trousses, Boko Haram n’a pas encore dit son dernier mot. Le groupe terroriste nigérian a enlevé, dimanche 8 février 2015, 20 personnes et en a exécuté 12 d’entre elles, dans l’Extrême-nord du Cameroun. Désormais, le groupe armé n’épargne aucun pays frontalier au Nigeria. Pas plus tard que dimanche, il a attaqué la prison de la ville nigérienne de Diffa, frontalière avec le Nigeria, avant d’être rapidement neutralisé à temps et repoussé. Plusieurs coups de feu auraient été entendus, selon des témoins.

Les chefs d’Etat africains tels que le Président tchadien Idriss Deby, son homologie nigérien Mahamadou Issoufou et le dirigeant camerounais Paul Biya ont tous les trois affirmé être décidés à combattre le groupe terroriste, que pour le moment rien ne semble arrêter. D’ailleurs, même l’Union Africaine (UA) a fait entendre sa voix contre la menace. L’organisation a même consacré son dernier sommet à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, en grande partie à Boko Haram, afin de trouver des solutions pour contrer le groupe armé. Elle a appelé à la formation d’une force régionale de 8 700 hommes pour mettre un terme à ses meurtrières attaques.

L’attaque menée dans le nord du Nigeria par le groupe terroriste à Baga, est particulièrement sanglante, faisant 2 000 morts, selon l’ONG Amnesty Iinternational. D’après un témoin qui a survécu à l’attaque, les membres de Boko Haram n’ont pas hésité à tuer une femme en plein accouchement. Depuis 2009, Boko Haram a exécuté plus de 13 000 personnes, poussant plusieurs milliers de populations à fuir le nord du Nigeria.

Boko Haram a vu le jour en 2002. A ses débuts, le groupe armé ne s’attaquait qu’aux symboles de l’Etat : gendarmerie, institutions, postes de polices, commissariats… Mais peu à peu son visage s’est assombri. Le groupe armé s’est en effet radicalisé en 2009 lorsque Abubakar Shekau, connu pour sa férocité, en prend la direction. Depuis, Boko Haram est connu pour ses attaques meurtrières et sanglantes, n’épargnant dans certains villages aucune vie. L’horreur au quotidien pour les populations, qui vivent constamment dans la peur, sous le regard impuissant des autorités nigérianes. Et visiblement, les troupes du Cameroun, du Tchad et du Niger qui le traquent sans relâche ne l’ont pas encore dissuadé de poursuivre ses expéditions meurtrières…

Assanatou Baldé
LIRE LA BIO
Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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