Biographie de l’écrivaine afrouruguayenne Virginia Brindis de Salas


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Virginia Brindis de Salas

L’écrivaine, poétesse et activiste afrouruguayenne Virginia Brindis de Salas est née à Montevideo en 1908 et décédée le 6 avril 1958 (à 49 ans), à Montevideo Uruguay.

Durant le 20ème Siècle, les descendants des africains, qui avaient été amenés en Uruguay pour y devenir des esclaves, malgré les inégalités ethniques et raciales et l’inéquité dans l’éducation s’assimilèrent peu à peu à la société nationale, et beaucoup d’entre eux ont contribué à l’évolution de la culture du pays.

Surmontant de nombreuses difficultés, les intellectuels afrodescendants se regroupèrent et constituèrent leurs propres organisations politiques et culturelles ; le magazine « Nuestra Raza », fondé en 1917 à San Carlos, département de Maldonado et rétabli dans les années 1930 et le parti politique « Partido Autóctono Negro » (PAN), fondé en 1937.

La deuxième étape de « Nuestra Raza », avec pour devise « De la race, par la race et pour la race » , réapparu en 1933 à Montevideo présenta des articles dénonçant les problèmes de marginalisation de la communauté noire, mais fut productiove dans l’encouragement et l’impulsion de thématiques culturelles. En 1935 fut également fondé le Cercle des Intellectuels, Artistes, Journalistes et Écrivains Noirs ( Círculo de Intelectuales, Artistas, Periodistas y Escritores Negros – CIAPEN) et quelques années plus tard, l’Associattion Culturelle et Sociale Uruguay Negro (Asociación Cultural y Social Uruguay Negro – ACSUN); ayant tous les deux pour objectif de promouvoir les lettres, la peinture, la musique et la danse.

Je ne dispose pas d’information sur les premières années de vie de Virginia Brindis de Salas, mais on sait qu’elle participa au magazine Nuestra Raza et qu’elle fut l’une des cofondatrices du « Partido Autóctono Negro ». Elle publia en 1946 ses collections de poème dans le livre  »Pregón de marimorena » et en 1949  »Cien carceles de amor ». Elle fut la première poétesse noire en Uruguay et dans toute l’Amérique du Sud à publier ses livres, même si aujourd’hui, on en trouve encore très peu.A cette époque dans notre pays, elle n’eut pas une grande répercussion, mais Virginia fut une poétesse reconnue internationalement, et même la chilienne Gabriela Mistral reconnut son influence sur le continent américain, alléguant que sa poésie avait contribué au mouvement africain-américain aux États-Unis.

La production littéraire de Virginia fut très variée, même si elle se concentra particulièrement sur la fierté de sa race noire, on y retrouve également une critique de l’injustice sociale et un appel à la liberté dans l’utilisation du Pregón (cri des vendeuses ambulantes qui rappelle la période de l’esclavage). Tous les poèemes sont plein de musicalité. de rebellion, de justice, réunissant à la fois le religieux et le mystique et le religieux : ‘le Christ noir ‘ et le syncrétisme des religions afrouruguayennes. Le poème  »Tango » de 1954 a été traduit en Allemand.

Virginia Brindis de Salas est morte à Montevideo en 1958, à l’âge de 49 ans.

Cette poétesses apparait dans les antologías de escritoras afrohispanas (antologies d’écrivaines afrohispaniques), des recherches menées par la communauté afroaméricaine, qui ont débuté vers la fin du 20ème siècle, qui avait pour but de revendiquer et de sauvegarder la contribution de chaque écrivaine afrodescendante à la littérature et à la culture en général et leurs luttes dans un contexte socio-historique.

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