Bénin – Marche sur l’Assemblée nationale


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Tous les patrons des centrales syndicales du Bénin accompagnés de leurs militants ont assiégé jeudi l’esplanade du parlement. Ils exigent des députés le retrait des dossiers inscrits à l’ordre du jour de la session celui relatif à la nouvelle proposition de loi sur le droit de grève.

Jeudi matin sur l’esplanade de l’Assemblée nationale du Bénin à Porto-Novo, des gendarmes et policiers armés jusqu’aux dents ceinturent le parlement. Le président de l’assemblée informé de la visite des syndicalistes a certainement pris ses dispositions de sécurité. Arrivés sur les lieux en rang, chacun avec sa banderole, les syndicalistes ont entamé leur sit-in par le sujet brulant : le retrait des dossiers à étudier par les députés de la proposition de loi sur le droit de grève. La nouvelle proposition de loi restreint, au fond, les conditions d’exercice du droit de grève au Bénin. C’est pour ce motif que les syndicalistes sont fermes sur leur exigence. « Nous avons déjà une loi. Ça nous va. », s’est exclamé Georges Kakaï Glèlè, le Secrétaire de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (COSI-Bénin).

Au cours leur sit-in, les syndicalistes ont voulu à un moment remettre leurs doléances aux président du parlement qui s’est fait représenter par son directeur de cabinet. Mais ce dernier a été récusé par les partenaires sociaux au motif qu’il n’est pas un élu du peuple. Au finish, c’est le deuxième vice – président de l’Assemblée nationale qui est sorti de son bureau pour s’adresser à eux. Et pour Boniface Yéhouétomè, les représentants du peuple que constituent les députés ne peuvent chercher à voter une loi qui irait contre les intérêts de la population.
Les syndicalistes ont profité de l’aubaine pour fustiger la décision de suspension des accessoires du salaire prise par le pouvoir exécutif.

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