Algérie : la mort dégage le général Ahmed Gaïd Salah


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Ahmed Gaïd Salah, défunt général algérien
Le général Ahmed Gaïd Salah

Le général Ahmed Gaïd Salah n’est plus. Homme fort du régime et cible de la contestation du Hirak, il a été le superviseur de la période transitoire entre la démission de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika et la tenue effective de la présidentielle du 12 décembre dernier qui a consacré le candidat Abdelmadjid Tebboune président de la République d’Algérie. La chaîne TV privée Ennahar a annoncé ce lundi 23 décembre le décès de l’homme qui était encore présent à la cérémonie d’investiture du nouveau président jeudi dernier, avant que la présidence algérienne ne confirme la nouvelle par communiqué, précisant qu’il était décédé d’une crise cardiaque.

Manifestations en Algérie
Manifestations en Algérie

Après que l’ancien Président algérien Abdelaziz Bouteflika a été contraint à démissionner en avril dernier sous la pression du Hirak, le chef d’état-major, le général Ahmed Gaïd Salah, avait assuré la transition avant l’organisation de l’élection présidentielle du 12 décembre à laquelle Abdelmadjid Tebboune est sorti vainqueur. L’élection du nouveau président qui était le candidat du général Ahmed Gaïd Salah, n’a donc pas calmé les ardeurs des mouvements populaires qui ont poursuivi les manifestations pour exiger la dissolution du système politique en place et le retrait de l’armée algérienne de la vie publique. Ahmed Gaïd Salah était le premier visé par la vindicte populaire. C’est finalement une crise cardiaque qui l’a emporté, lui que l’on savait physiquement affaibli ces derniers temps.

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La mort du chef d’état-major que le nouveau président Abdelmadjid Tebboune avait décoré jeudi dernier en lui octroyant la médaille de l’Ordre du mérite national n’aura sans doute pas d’impact sur la place centrale que l’armée occupe dans le système politique de l’Algérie. Il y a déjà plusieurs potentiels successeurs pour occuper le poste du disparu. D’ailleurs, depuis avril où les mouvements ont débuté, l’armée n’a laissé entrevoir aucun trace de crise interne.

La cellule de communication de la présidence a annoncé que les fonctions du général Ahmed Gaïd Salah selon immédiatement assumées par le chef d’état-major de l’armée de terre, le général Saïd Chengriha. Fidèle de Gaïd Salah, le général Saïd Chengriha a été longtemps son bras droit et sa nomination semble donc être un acte de continuité du pouvoir en place qui ne va aucunement satisfaire la rue.

Un deuil national de trois jours a été décrété.

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