Afrique du Sud : vers la fin de la grève dans le platine ?


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Dans le secteur du platine en grève depuis plus de deux mois et demi, les pourparlers vont reprendre ce mercredi entre le patronat et les salariés qui réclament des revalorisations salariales, suspendant pour le moment le mouvement.

Nouvelle lueur d’espoir dans le secteur du platine miné par une grève qui dure depuis plus de deux mois. Les pourparlers ont en effet repris ce mercredi entre les trois principaux producteurs de platine mondiaux et les salariés qui réclament des revalorisations salariales, a indiqué la CCMA, l’organisme paritaire chargé de régler les conflits du travail.

Les négociations, qui avaient été suspendues le 5 mars, vont reprendre cette semaine par des discussions séparées entre le CCMA et Amcu d’une part, et les employeurs d’autre part. « Le processus (de médiation) a été continu, et cela va être une étape importante pour trouver une solution négociée à la grève actuelle, qui a un impact négatif tant sur les employeurs et les employés », a précisé Nerine Kahn, la directrice de la CCMA.

Le syndicat Amcu, qui dirige le mouvement depuis le 23 janvier chez Anglo American Platinum (Amplats), Impala Platinum (Implats) et Lonmin, réclame un salaire de base de 12 500 rands (830 euros) pour ses 80 000 adhérents, soit plus du double des niveaux actuels. Depuis le début de la contestation, il est resté ferme sur cette revendication, proposant un étalement sur quatre ans, tandis que les trois groupes l’estiment complètement irréaliste.

La grève prolongée a beaucoup nui au secteur juteux du platine. Les patrons des trois groupes ont d’ailleurs estimé lundi les pertes dues à la grève à 10 milliards de rands (près de 670 millions d’euros), soulignant que « les mines et les puits sont en train de devenir non viables, les gens ont faim, les enfants ne vont pas à l’école, des commerces ferment et la criminalité augmente dans la ceinture du platine ».

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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