Afrique du Sud : l’ancien Président Jacob Zuma risque une peine de prison


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Jacob Zuma
Jacob Zuma

L’ancien Président sud-africain Jacob Zuma risque une peine de prison ou une amende après avoir quitté la commission d’enquête Zondo sans autorisation. Zuma avait accusé le juge Raymond Zondo de partialité et exigé qu’il se récuse. Il a plutôt quitté le panel pendant la session.

« Pour être partis sans permission, pour refus de répondre aux questions et pour refus d’honorer les convocations, Jacob Zuma et son panel d’avocats ont commis des actes criminels. Il pourrait maintenant être arrêté et jugé pour ces actes. Les peines possibles sont assez faibles, un emprisonnement de six mois ou une amende », déclare Cathleen Powell, Professeure associé de Droit public à l’Université du Cap.

Ce refus de témoigner intervient après des mois d’incertitude quant à sa présence devant la commission d’enquête. L’ancien Président sud-africain avait invoqué des raisons de santé et la préparation d’autres cas en Cour pour justifier de ses absences.

« L’autre option serait que Zondo exerce son pouvoir de juge de la Haute Cour. C’est-à-dire, le pouvoir d’emprisonner quelqu’un pour le forcer à témoigner. Du pouvoir coercitif pour délivrer une citation à comparaître, c’est-à-dire sous peine de sanction », ajoute Cathleen Powell.

Le juge Raymond Zondo, dirige la commission d’enquête judiciaire depuis sa création, début 2018, alors que Jacob Zuma était toujours en fonction. Mais les relations entre les deux hommes ont été glaciales au cours de l’année écoulée. L’ancien Président risque également une lourde amende et pourrait être contraint de témoigner dans l’affaire de la greffe.

Jacob Zuma fait face à 16 accusations de fraude, de corruption, de blanchiment d’argent et de racket liés aux 783 paiements à la société française d’armement Thales dans le cadre d’un accord d’armement en 1999. Il avait été forcé à la démission en 2018.

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