Les Marocaines à la traque de la tache


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Comment camoufler ses imperfections
Comment camoufler ses imperfections

Les Marocaines multiplient les moyens pour traiter les taches brunes, notamment dues aux rayons du soleil. Pour les effacer, les plus modestes utilisent des méthodes de grand-mère. Les mieux loties se procurent des crèmes anti-taches dans les pharmacies.

À bas les taches léopard ! Les Marocaines se battent pour faire disparaître les taches brunes notamment causées par les puissants rayons du soleil. Crèmes, savon noir, peeling ou masques naturels, tout est bon pour effacer ces traces peu esthétiques. Mais certains produits bon marché et non-homologués provoquent des dégâts difficilement réversibles.

Les Marocaines sont coquettes. Une caractéristique qui touche toutes les classes sociales et tous les âges. Mais le soleil agressif du pays ne leur rend pas la tâche facile. L’exposition à ses rayons engendre la formation de taches foncées sur le visage. Combinés au maquillage, à la prise d’un contraceptif ou encore aux variations hormonales propre à la grossesse, les effets des rayonnements sont multipliés.

Certaines pratiques traditionnelles favorisent l’apparition de taches. « Dans les hammams, les femmes utilisent un gant dur comme du crin (le kessa, ndlr) et un savon noir, notamment utilisé pour les sols, pour décaper leur peau. Comme cette recette de grand-mère enlève toute la couche cornée, l’épiderme est moins protégée contre le soleil et les taches se forment plus facilement », explique le Dr Zineb Guessous, dermatologue à Casablanca. Dans ce cas, des taches surgissent dans le cou, le haut du dos ou sur la surface interne des bras.

Crèmes peu abordables

Mais c’est sur le visage qu’elles sont le plus nombreuses, et gênantes. Pour retrouver un teint uniforme, les Marocaines utilisent plusieurs remèdes. Ils varient en fonction de l’épaisseur du portefeuille. Celles qui ont des revenus modestes s’appliquent, par exemple, des masques à l’avocat et au citron. D’autres, sur les conseils de dermatologues, mettent de l’écran total la journée et une crème anti-taches la nuit.

Les Marocaines bien loties se ravitaillent en pharmacie, où les crèmes sont souvent chères. Il faut compter en moyenne entre 30 et 50 euros pour un produit anti-taches de qualité. À l’image de Bi-White, une production Vichy (groupe L’Oréal) qui a d’abord été commercialisée en Asie, puis déclinée pour convenir aux peaux plus mates du Maroc. « Cette crème exfolie les taches. Elle contient de la vitamine C et de l’acide cogique. Ce composant réduit la mélanogénèse, à savoir la réaction à l’origine de la pigmentation de la peau », explique-t-on dans la filiale marocaine.

Une autre solution consisterait à utiliser le laser. Mais ce dernier très peu abordable et mal adapté aux peaux foncées. L’arrivée de parapharmacies pourrait permettre de vendre des produits à un coût moins élevé, estime Nadia Zahi, franchisée de l’enseigne Paraland/Beautéland. Une étape qui faciliterait l’accès des Marocaines aux produits de qualité. Et ce n’est serait pas un luxe, compte tenu du fait que le traitement doit être régulier pour éviter le retour des taches tant redoutées.

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