Soudan du Sud : pas d’accord de paix en vue, Riek Machar menace


Lecture 2 min.
arton38953

Les pourparlers de paix visant à mettre fin au conflit sud-soudanais ont été suspendus jusqu’à fin avril. Riek Machar, chef de file de la rébellion, a menacé de s’emparer de Juba, la capitale, si les négociations venaient à échouer.

En dépit des menaces de l’ONU, les pourparlers de paix destinés à mettre un terme au conflit au Soudan du Sud ont été suspendus jusqu’à fin avril. Les négociations à Addis Abeba, la capitale éthiopienne, entre le gouvernement du dirigeant Salva Kiir et le camp de son rival, l’ancien vice-Président Riek Machar n’ont quasiment pas évolué, alors que les deux parties s’affrontent depuis mi-décembre. Plus d’un million de personnes ont été poussées à l’exil, dont une majorité s’est retranchée dans les bases de l’ONU.

Même si les belligérants sont parvenus à trouver un terrain d’entente sur les grandes lignes d’un agenda des négociations, ces derniers ont échoué à signer un accord formel. Alors que Salva Kiir refuse que d’ex-responsables sud-soudanais, accusés de tentative de coup d’Etat, participent aux négociations, Riek Machar s’entête à vouloir les maintenir à bord. Résultat, les discussions chapeautées par l’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement), qui regroupe plusieurs pays d’Afrique de l’Est, ont été reportées au 30 avril. Les deux camps ignorent ainsi les menaces de sanctions lancées mi-mars par Bruxelles et Washington.

L’opposant Riek Machar a, de son côté, menacé de s’emparer de Juba si les négociations venaient à échouer. « Le gouvernement intérimaire n’est pas une solution à la crise actuelle au Soudan du Sud. Nous devons nous attaquer aux causes profondes de cette crise », a-t-il lancé à la presse, depuis sa cachette au Soudan du Sud. Il a menacé d’envoyer ses combattants dans la capitale, si le gouvernement ne cède pas sur certains points dans l’agenda des négociations.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News