Obama joue sa « dernière carte »


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Barack Obama doit inverser la tendance. Sorti perdant du premier débat, l’opposant à Mitt Romney, le président sortant affronte pour la seconde fois le candidat républicain à sa succession, ce mardi soir à 21 heures (01H00 GMT) à l’université Hofstra, située à 40 km à l’Est de New-York. A trois semaines de l’élection présidentielle, l’occupant actuel de la Maison Blanche est placé soit à égalité soit derrière son concurrent dans tous les sondages nationaux. Mais, il continue de faire la course en tête en nombre de grands électeurs.

Obama doit faire oublier sa déconvenue du 3 octobre dernier. Le président sortant avait perdu, sans combattre, son débat avec Mitt Romney ; le candidat républicain à la Maison Blanche donné gagnant par tous les observateurs. Ce mardi soir, à 21 heures (01H00 GMT mercredi) à l’université Hofstra, située à 40 km à l’Est de New-York, Barack Obama affronte à nouveau Mitt Romney. L’occasion pour l’occupant actuel de la Maison Blanche de rattraper son retard dans les sondages nationaux qui le placent soit à égalité soit entre 1 à 4 points derrière son concurrent.

Ses conseillers sont conscients de l’enjeu de ce second face à face. « Attendez-vous à ce qu’il soit ferme mais respectueux », a affirmé lundi sa porte-parole, Jennifer Psaki, rapporte l’AFP. « Mitt Romney essaiera de déformer son propre programme », a-t-elle ajouté. Le clan Obama cultive ainsi la guerre psychologique : « Le président Obama passera une meilleure soirée que la dernière fois », a affirmé Ryan Williams, porte-parole de la campagne.

Lors du précédent duel, à Denver dans le Colorado (Ouest), Barack Obama a été bousculé par Mitt Romney. Le candidat républicain a mené les débats, a convaincu sur son programme économique et a su détendre l’atmosphère. Or, le président sortant est apparu fatigué et imprécis. Sa garde rapprochée nous promet « un président plus agressif » qui essuiera « des attaques malhonnêtes et négatives ».

Obama a sa carte à jouer

Le président-candidat est placé soit à égalité soit derrière son concurrent dans tous les sondages nationaux. Mais, il continue de faire la course en tête en nombre de grands électeurs. Les citoyens votent pour de grands électeurs qui eux-même élisent le candidat à l’élection présidentielle. Et une élection américaine se gagne en nombre de grands électeurs et non en nombre de voix.

L’occupant actuel de la Maison Blanche est en tête dans deux (l’Ohio et la Floride) des trois Etats cruciaux. Depuis 1960, aucun président américain n’a été élu sans gagner au moins deux de ces trois Etats, en comptant la Pennsylvanie, pourvoyeurs en masse de grands électeurs. Par exemple, Al Gore, vice-président sous l’ère Clinton et candidat démocrate à la Maison-Blanche en 2000, bien qu’en tête en nombre de voix, a été battu par Georges W. Bush, vainqueur en nombre de grands électeurs.

Ce deuxième affrontement entre Barack Obama et Mitt Romney est, néanmoins, important. Car, en cas de victoire, il permettra au président sortant de conforter sa stature de présidentiable et, ainsi, de creuser l’écart en nombre de grands électeurs. Alors que si l’occupant actuel de la Maison Blanche venait à perdre, le candidat républicain à sa succession gagnerait en crédibilité auprès des électeurs indécis, qui jouent un véritable rôle d’arbitres lors des élections présidentielles américaines. Il reste 90 minutes à Barack Obama pour se refaire une santé. Sa dernière carte il la jouera au moment du dernier débat prévu pour le 22 octobre.

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