Gabon : enlèvement avorté d’une fillette de 14 ans


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La jeune Vimera Angue, 14 ans, a été enlevée dimanche soir à 19 heures, à Libreville, alors qu’elle sortait de l’église et cherchait à rallier la maison de ses parents. L’histoire a été révélée jeudi à la presse par ses parents, au siège des mouvements de la société civile au quartier Louis, dans la capitale gabonaise.

(De notre correspondant)

La fillette a été enlevée par trois hommes, au bord d’un véhicule à usage de taxi, qu’elle avait emprunté. « Je sortais de l’église à 19 heures et j’ai pris place dans un taxi pour me rendre à la maison. Lorsque j’ai demandé l’arrêt, le chauffeur m’a dit qu’il allait tourner devant. Il ne s’est pas arrêté et j’ai été amenée dans une parcelle dans la forêt », raconte la fillette de 14 ans.

Elle explique que ses kidnappeurs ont bandé sa bouche dans le taxi et qu’elle a subi une injection au niveau du bras droit, certainement pour l’endormir. « J’ai été relâchée lorsque que nous sommes arrivés dans une grande parcelle, où j’ai vu d’autres filles allongées et certaines nues. Le monsieur qui me tenait la main a reçu un coup de fil et s’est éloigné de moi. C’est alors que j’ai pris la poudre d’escampette et j’ai appelé mon père au téléphone », explique-t-elle.

La petite Vimera a été sauvée, selon ses propos, par une famille à Mikolongo, au nord de Libreville, alors qu’elle courait dans tous les sens pour fuir ses ravisseurs.

Son père nourricier, Atsima Mvou Richard, un agent des forces de sécurité, a promis de porter plainte contre X, pour retrouver les auteurs de cet enlèvement avorté. Il déclare avoir sollicité l’intervention de la police pour traquer les délinquants qui ont enlevé sa fille, mais malheureusement, aucun « élément ne s’est déplacé » pour nous soutenir. « Je ne lâcherai pas l’affaire. J’ai perdu un parent il y a quelques années à l’intérieur du pays, kidnappé par des inconnus. La famille va porter plaine contre X », a déclaré M. Atsima Mvou.

Cet enlèvement avorté remet au goût du jour le problème de l’insécurité au Gabon, notamment dans la capitale. Des corps sans vie sont régulièrement découverts à Libreville, parfois avec prélèvement d’organes. Les leaders de la société civile dénoncent également depuis un mois la recrudescence du phénomène de crimes rituels. Le président de l’association de lutte contre ces crimes, Elvis Ebang a indiqué que deux corps sans vie ont été retrouvés hier, jeudi, à Port-Gentil, un autre au PK 12 à Libreville. Il a invité les autorités judiciaires et le gouvernement à traduire en actes les promesses faites, en vue d’endiguer la criminalité et le phénomène de crimes rituels au Gabon.

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