Burundi : plus de 2000 prisonniers bénéficient de la grâce présidentielle


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Plus de 2000 Burundais devront être libérés bientôt des prisions du pays. C’est des plus importantes décisions prises le 31 décembre 2017 par le président Pierre Nkurunziza, lors de son discours des vœux à la nation.

Le ministère burundais de la justice a été chargé de mettre à exécution les modalités pratiques de cette décision présidentielle, en élaborant des listes des détenus concernés. On rappelle que 3461 prisonniers ont bénéficié de la grâce présidentielle en 2015, 6136 en 2016 et 2247 en 2017.

Selon la mesure de la grâce présidentielle, cette décision concerne les prisonniers dont la peine ne dépasse pas 5 ans. Notamment les femmes enceinte ou allaitantes, les personnes vivant avec un handicap manifeste, les détenus ayant déjà purgé la moitié de leurs peines et les prisonniers ayant manifesté un bon comportement en prison. Les assassins ne sont pas concernés par cette mesure humanitaire.

Selon la presse locale, la mise en pratique de cette grâce présidentielle qui s’inscrit dans le cadre de la réconciliation nationale participera à l’apaisement du climat sociopolitique du pays. Lequel est régulièrement épinglé pour des violations des droits humains.

En 2017, l’ONU a pondu un rapport accablant sur les droits de l’Homme en Burundi. Selon le rapport de la commission d’enquête, les violations des droits de l’homme épinglées concernent notamment «des arrestations et des détentions arbitraires, des actes de torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants, des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées, des viols et d’autres violences sexuelles».

Les autorités burundaises veulent tourner la page et engager le pays dans la voie de la réconciliation et du respect des droits humains. Le président Nkurunziza a nommé le 29 décembre dernier les membres du Conseil de l’unité nationale et de la réconciliation. Ils ont pour mission de suivre régulièrement l’évolution de la société burundaise du point de vue de la question de l’unité nationale et de la réconciliation. Ils doivent produire de façon périodique un rapport sur l’état de l’unité nationale et de la réconciliation.

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