Burundi : entre 3 et 10 morts dans une attaque contre des militaires


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La branche armée du principal parti d’opposition burundais, FNL, a revendiqué lundi une attaque perpétrée la veille contre une position militaire, à l’est du pays.

Les Forces nationales de libération (FNL), une ex-rébellion devenue principal parti d’opposition du Burundi, a revendiqué, ce lundi, l’attaque commise la veille contre une position militaire située dans la réserve naturelle de la Rukoko, à l’est du Burundi. Alors que l’armée burundaise a fait état de deux blessés dans ses rangs et de trois morts du côté des FNL, les assaillants, eux, revendiquent sept soldats burundais tués.

« Nous avons tué sept soldats en une heure de combats », a indiqué par téléphone à l’AFP le porte-parole des dissidents du FNL ayant repris les armes, Eraste Dondogori. « Nous avons malheureusement perdu trois de nos hommes, avant de nous replier sur nos positions dans les marais de la Rukoko », une zone située à la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC). Ce dernier affirme même que ce n’est pas une, mais « deux positions de l’armée » au nord-ouest de la capitale qui ont été attaquées.

Le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza, a nié la mort de sept soldats et reconnait seulement deux blessés. « Un groupe d’aventuriers armés ont attaqué des positions de l’armée, hier dans la Rukoko, ils ont fait deux blessés dans (les rangs de) l’armée et ont perdu trois hommes avant de s’enfuir vers la RDC d’où ils étaient venus », a-t-il assuré.

D’après les autorités burundaises, les marais de la Rukoko, situés de part et d’autre de la frontière entre le Burundi et la province congolaise du Sud-Kivu, servent de base-arrière aux rebelles. Début février, une attaque similaire ayant causé la mort de cinq soldats burundais avait été revendiquée par les rebelles. Eraste Dondogori a promis ce lundi que la branche armée des FNL continuera « la lutte jusqu’à chasser » le pouvoir en place à Bujumbura.

La victoire aux élections remportées en 2010 par le Président sortant Pierre Nkurunziza a fait craindre à de nombreux observateurs une avalanche de violences. Le Burundi, petit pays des Grands Lacs, était plongé dans une terrible guerre sanglante de 1993 à 2006.

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