L’Internet nomade sénégalais


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Drapeau du Sénégal
Drapeau du Sénégal

La caravane des nouvelles technologies sillonnera, à partir de fin juin, les routes sénégalaises. Un périple de six mois pour un bus et trois voitures équipés pour sensibiliser les zones rurales à l’utilité d’Internet. Interview d’Olivier Sagna, secrétaire général de l’ONG Osiris, maître d’oeuvre du projet.

Quelle meilleure promotion pour l’Internet que l’usage et la démonstration ? Une caravane équipée entamera, fin juin, un circuit de six mois à travers le Sénégal pour présenter des applications simples et fonctionnelles du Web dans les parties reculées du pays. En partenariat avec la société Worldspace, l’Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal (Osiris), initiateur du projet, entend également profiter de l’occasion pour évaluer, en fonction de l’intérêt rencontré chez les populations, les potentialités en matière de technologies de l’information et de la communication. Olivier Sagna, secrétaire général d’Osiris, revient sur la logistique et les grandes lignes du projet.

Afrik : Quels sont les objectifs de la caravane ?

Olivier Sagna : Les objectifs sont doubles. Il s’agit d’une part de vulgariser les technologies de l’information et de la communication (TIC) au Sénégal, notamment dans les zones rurales du pays, pour en montrer les possibilités et opportunités pour les différents groupes sociaux. D’autre part, nous profiterons du passage de la caravane pour faire un inventaire de ce qui existe déjà : les cybercafés, les différents points d’accès Internet, les projets, les expériences.

Nous allons faire des conférences, des vidéoconférences et beaucoup de démonstrations dans les endroits où nous nous rendrons. En fonction de l’intérêt rencontré, nous comptons également évaluer le potentiel NTIC dans ces régions.

Afrik : Concrètement, comment cela va-t-il se dérouler ?

Olivier Sagna : Nous avons une équipe d’animation de six personnes. Nous disposons d’un camion doté d’une antenne satellite, de quatre ordinateurs, de trois téléphones, d’un fax, d’un studio de radio mobile et de récepteurs radio Worldspace (radios digitales par satellite, ndlr). Le reste de la caravane n’est pas encore défini, mais il devrait y avoir trois ou quatre véhicules légers en plus.

La caravane s’arrêtera à chaque fois quatre à cinq jours dans un endroit avant de repartir. Grâce à des partenaires tels que le quotidien Le Soleil et la Radio Télévision du Sénégal, nous bénéficions d’une couverture médiatique pour annoncer nos différents déplacements.

Afrik : Le parcours de la caravane est-il déjà arrêté ?

Olivier Sagna : Oui, du moins pour la première phase du projet. Le parcours explorera, dans un premier temps, les régions aux environs de Dakar : Thiès, Djourbel et Louga. Nous resterons près de la capitale, pour pouvoir tester la logistique, identifier et régler les problèmes éventuels. Le départ effectif de la caravane est prévu pour la fin juin. Pour un périple de six mois.

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